mercredi 12 décembre 2018

141- Les alternatives aux pesticides -1- Pourquoi?


LES ALTERNATIVES AUX PESTICIDES -1- POURQUOI?

Mon précédent article m’a donné l’idée de cette nouvelle série, très importante face aux défis qui se présentent à l’agriculture moderne, dans un contexte d’exigence sociétale pour la réduction ou même l’interdiction des pesticides de synthèse, et la nécessité de maintenir une agriculture très productive, mais respectueuse de l’environnement et de la santé des consommateurs et des usagers.


Il me parait intéressant de faire un tour d’horizon de ce qui existe pour les substituer.
Car on ne fera pas une agriculture suffisamment productive sans moyens de protection phytosanitaire. Même s’il est vrai que certaines cultures, dans certaines conditions, peuvent être produites sans aucun pesticide, la très grande majorité des productions agricoles ont un besoin indispensable de moyens de contrôle et de pesticides, quelle que soit leur origine, afin que la production soit suffisante, le revenu de l’agriculteur aussi, et que la sécurité des aliments soit garantie pour le consommateur.

Je vous rappelle que je m’oppose radicalement à une interdiction des pesticides de synthèse.
C’est une escroquerie intellectuelle de laisser penser à un public non informé, naïf et manipulé, que l’agriculture peut vivre sans pesticide.
C’est également une escroquerie intellectuelle de laisser penser à ce même public, que des solutions non synthétiques existent pour remplacer tous les pesticides de synthèse dans toutes les situations de culture.
C’est encore une escroquerie intellectuelle de laisser croire à ce même public, que tout ce qui est naturel est bon, et qu’un pesticide naturel est meilleur qu’un pesticide de synthèse. Vous pouvez le voir dans ma série “Naturel vs synthétique”.
C’est enfin une escroquerie intellectuelle de laisser croire, comme c’est encore le cas d’une large proportion de consommateurs, que l’agriculture biologique n’utilise pas de pesticides. Les communications sont systématiquement faites sur le même modèle, où on indique “sans pesticide” et on renvoie par un astérisque à une note écrite en tout petit caractère et en fin de texte “de synthèse”. 
Il suffit, pour s’en convaincre, d’observer la progression européenne du marché des biopesticides :

Même si je suis certain de ce que je viens de vous expliquer, je suis aussi convaincu que le mouvement bio a le grand mérite d’obliger l’ensemble de la filière agricole à se poser des questions, à changer sa manière de regarder son activité, à chercher des alternatives aux aspects les plus négatifs, en particulier concernant l’impact sur l’environnement et les risques sanitaires.

Il est donc très intéressant de connaitre les méthodes alternatives disponibles ou en développement. Car même si je suis convaincu qu’une agriculture sans pesticide est impossible, je suis également convaincu qu’il est possible d’en réduire fortement l’emploi.
Beaucoup de chercheurs dans le monde essaient de trouver des solutions, car la suppression des pesticides synthétiques aurait de graves conséquences  sur la productivité de l’agriculture, sur la recrudescence de la faim dans le monde, et même sur les risques sanitaires de notre alimentation. Une des conséquences serait une probable forte augmentation du coût des aliments, de fortes difficultés financières pour les agriculteurs des zones affectées, et certains risques, souvent difficiles à évaluer, d’insécurité alimentaire. En gros, on peut estimer que la disponibilité des aliments sera plus difficile à maintenir stable.
Chers lecteurs des pays riches, ne vous inquiétez pas. Vous aurez toujours à manger. Vous avez la chance, comme moi, de vivre dans un pays solvable, cible de choix pour l’exportation, une de ces destinations qui ne manquera jamais d’aliments car on y a les moyens de les payer.
Mais les habitants des pays en développement risquent de souffrir beaucoup plus de difficultés alimentaires, plus qu’aujourd’hui encore, puisque l’exportation d’aliments pourrait se convertir en source essentielle de revenus pour les états et les propriétaires.


Les nouvelles méthodes attirent particulièrement l’attention des multinationales et de certaines startups, bien décidées à profiter d’un très gros gâteau qui se profile à l’horizon, la fourniture massive d’aliments aux pays riches.
Et c’est bien normal.
Il y a un réel besoin.
L’évolution des mentalités, tout d’abord dans les pays développés, puis progressivement dans les pays en développement pousse l’agriculture vers la production biologique, ou tout du moins, vers une production moins gourmande en pesticides.

En fait, ce n’est pas exactement ça. Quelle que soit la méthode de production appliquée, et même s’il est vrai qu’il existe des moyens pour réduire la pression des attaques de beaucoup de maladies et de ravageurs, il n’en reste pas moins que les cultures y seront toujours plus ou moins sensibles.
Afin d’éviter des pertes de production excessives, l’agriculteur va mettre en œuvre tous les moyens disponibles pour éviter les dégâts potentiels.

L’agriculture biologique interdit tout ce qui n’est pas d’origine naturelle (à quelques exceptions près), sans pour autant garantir l’innocuité de la technique utilisée, ni même les risques environnementaux qu’elle présente, comme c’est le cas pour le cuivre ou l’huile de neem, ou par la production de toxines naturelles par déficience du contrôle des maladies fongiques.


L’agriculteur conventionnel n’a plus, aujourd’hui, aucun intérêt à utiliser les pesticides aveuglément. Ils sont chers, voire très chers, et ils peuvent avoir des effets secondaires sur la culture elle-même, comme c’est le cas des pyréthroïdes avec les acariens, qui favorisent le développement d’autres problèmes phytosanitaires qui à leur tour exigeront l’utilisation d’autres pesticides.

Les deux grandes orientations de la production, bio ou conventionnelle, se rejoignent donc sur le fond du problème: toute intervention dans les champs a des effets secondaires et des conséquences indésirables.
Rien n’est jamais anodin, qu’on utilise une technique respectueuse ou un pesticide naturel, ou qu’on utilise un pesticide de synthèse.

Le sujet de cette nouvelle série est précisément de répertorier les techniques et méthodes disponibles afin d’éviter l’utilisation des pesticides, spécialement les synthétiques.
Sur certaines cultures, les alternatives non synthétiques ne permettent pas, actuellement, d’assurer une production suffisante.
Mais ça viendra, je ne sais ni quand ni comment, mais ça viendra.

En attendant, toute interdiction non correctement préparée par l’existence préalable d’une solution de substitution confirmée, aura de graves conséquences sur l’alimentation.
La probable interdiction prochaine du glyphosate pourrait se révéler désastreuse, en particulier pour des méthodes de production vertueuses comme l’agriculture de conservation, avec finalement un résultat exactement inverse à celui recherché.
L’interdiction des néonicotinoïdes, dont les effets sur les abeilles sont discutables et controversés aura également de graves conséquences pour certaines cultures.


Il serait préférable de placer des priorités, sans parti pris, sans idéologie, selon des critères scientifiques indiscutables, et de favoriser la recherche de solutions pour résoudre ces priorités.

De nombreux travaux sont en cours ou ont déjà débouché. Je vais vous les présenter dans plusieurs chapitres de cette série, et je publierai par la suite un nouvel article à chaque fois qu’une innovation méritera qu’on parle d’elle.

Dans les prochains chapitres de cette série, je vous parlerai de l’évolution des connaissances sur les ravageurs et les maladies, ainsi que du comportement des plantes vis à vis de ces agresseurs, des pesticides d’origine naturelle, des organismes utiles vivants susceptibles d’éviter l’emploi des pesticides, de l’influence que peut avoir l’agriculteur sur les capacités d’autodéfense des plantes, de l’utilisation des phéromones, de l’influence de la biodiversité sur les risques parasitaires, de la recherche génétique, etc.

A bientôt donc.

141- Las alternativas a los pesticidas -1- ¿Porque?


LAS ALTERNATIVAS A LOS PESTICIDAS -1- ¿PORQUE?

Mi anterior artículo me dio la idea de esta nueva serie, muy importante frente a los desafíos que se presentan a la agricultura moderna, en un contexto de exigencia societal para la reducción o incluso la prohibición de los pesticidas de síntesis, y la necesidad de mantener una agricultura muy productiva, pero respetuosa del medio ambiente y de la salud de los consumidores y usuarios.


Me parece interesante examinar las soluciones disponibles para sustituirlos.
Porque no se hará una agricultura suficientemente productiva sin medios de protección fitosanitaria. Aunque es verdad que algunos cultivos, en determinadas condiciones, pueden ser producidos sin ningún pesticida, la gran mayoría de las producciones agrícolas tienen una necesidad imperiosa de medios de control y de pesticidas, sea cual sea su origen, para que la producción sea suficiente, los ingresos del agricultor también, y que la seguridad de los alimentos sea garantizada para el consumidor.

Te recuerdo que estoy radicalmente opuesto a una prohibición total de los pesticidas de síntesis.
Es una estafa intelectual dejar creer a un público no informado, crédulo y manipulado, que la agricultura puede vivir sin pesticida.
También es una estafa intelectual dejar pensar a este mismo público que soluciones no sintéticas existen para sustituir todos los pesticidas sintéticos en todas las situaciones de cultivo.
Es otra vez una estafa intelectual dejar pensar a este mismo público que todo lo que es natural es bueno, y que un pesticida natural es mejor que un pesticida sintético. Lo puedes comprobar en mi serie “Natural vs sintético”.
Y para finalizar es una estafa intelectual dejar creer, como es todavía el caso de una amplia proporción de consumidores, que la agricultura ecológica no emplea pesticidas. Las comunicaciones siempre se hacen con el mismo modelo, donde se indica “sin pesticida” y se manda con un asterisco hacia una nota escrita en letra pequeñita y al final del texto “sintético” o “de síntesis”. 
Para convencerse de esa realidad, hay que observar la progresión europea del mercado de los biopesticidas:

Aunque sea yo seguro de lo que acabo de explicar, también estoy convencido que el movimiento ecologista tiene el gran mérito de obligar la agricultura y sus actividades conexas a cuestionarse, a modificar su mirada sobre su propia actividad, a buscar alternativas a los aspectos más negativos, especialmente referente al impacto sobre el medio ambiente y los riesgos sanitarios.

En consecuencia es muy interesante conocer los métodos alternativos disponibles o en desarrollo. Porque aunque este convencido que una agricultura sin pesticida es imposible, también estoy convencido que es posible reducir mucho su empleo.
Muchos investigadores en el mundo tratan de encontrar soluciones, ya que la supresión de los pesticidas químicos sintéticos tendría graves consecuencias en la productividad de la agricultura, sobre el resurgimiento del hambre en el mundo, e incluso sobre los riesgos sanitarios en nuestra alimentación. Una de las consecuencias sería un probable fuerte aumento del coste de los alimentos, grandes dificultades financieras para los agricultores de las zonas afectadas, y determinados riesgos, difíciles de valuar, de inseguridad alimentaria. En resumen, se puede estimar que la disponibilidad de alimentos sería más difícil de mantener estable.
Queridos lectores de los países ricos, no os preocupéis. Siempre tendréis de comer. Tenéis la suerte, como yo, de vivir en un país solvente, destinación de predilección para la exportación a la que nunca le faltarán alimentos, ya que la gente tiene los medios para pagarlos.
Pero los habitantes de los países en desarrollo podrían sufrir graves penurias alimentarias, más que hoy aun, ya que la exportación de alimentos podría convertirse en fuente esencial de ingresos para los estados y los propietarios.


Los nuevos métodos atraen especialmente la atención de las multinacionales y de algunas startups, bien decididas a aprovechar el gran pastel que se está perfilando, la venta masiva de alimentos a los países ricos.
Y es muy normal.
Hay una real necesidad.
La evolución de las mentalidades, primero en los países desarrollados, y progresivamente también en los países en desarrollo lleva progresivamente la agricultura hacia la producción ecológica, o por lo menos, hacia una producción menos consumidora de pesticidas.

En realidad, no es exactamente esto. Sea cual sea el método de producción empleado, y aunque sea verdad que existen medios para reducir la presión de los ataques de muchas plagas y enfermedades, también es cierto que los cultivos seguirán siendo más o menos sensibles a estos problemas. Con el fin de evitar pérdidas excesivas, el agricultor podrá en marcha todos los medios disponibles para evitar los daños potenciales.

La agricultura ecológica prohíbe todo lo que no es de origen natural (con algunas excepciones), pero sin garantizar la inocuidad de la técnica empleada, ni siquiera los riesgos medioambientales que presenta, como es el caso con el cobre o el aceite de neem, o por la producción de toxinas naturales por deficiencias en el control de las enfermedades fúngicas.


El agricultor convencional ya no tiene, hoy, ningún interés en emplear ciegamente los pesticidas. Son caros, o incluso muy caros y pueden tener efectos secundarios sobre el propio cultivo, como es el caso con los piretroides sobre los ácaros, que favorecen el desarrollo de otros problemas fitosanitarios que a su vez necesitaran el empleo de más pesticidas.

Las dos grandes orientaciones de la producción, ecológica o convencional, se juntan pues en el fondo del problema: cualquier intervención en el campo tiene efectos secundarios y consecuencias indeseables.
Nada nunca es anodino, que se use una técnica respetuosa o un pesticida natural, o que se use un pesticida sintético.

Le tema de esta nueva serie es precisamente de estudiar las técnicas y los métodos disponibles para evitar el empleo de pesticidas, especialmente los sintéticos.
En determinados cultivos, las alternativas no sintéticas no permiten, en la actualidad, asegurar una producción suficiente.
Pero llegara el momento, no sé ni cuando no como, pero llegara.

Mientras tanto, cualquier prohibición no correctamente preparada por la existencia previa de una solución de sustitución confirmada, tendrá graves consecuencias sobre la alimentación.
La probable próxima prohibición del glifosato podría convertirse en un auténtico desastre, especialmente para métodos de producción respetuosos como la agricultura de conservación, con finalmente un resultado exactamente inverso al perseguido.
La prohibición de los neonicotinoides, cuyos efectos sobre las abejas son controvertidos, también tendrá graves consecuencias sobre determinados cultivos.


Sería preferible determinar prioridades, sin prejuicios, sin ideología, siguiendo criterios científicos indiscutibles, y favorecer la investigación de soluciones para resolver dichas prioridades.

Numerosos estudios están en marcha o ya han terminado. Los presentaré en varios capítulos de esta serie, y publicaré después un nuevo artículo cada vez que una innovación interesante aparecerá.

En los próximos capítulos de esta serie, hablare de la evolución de los conocimientos sobre plagas y enfermedades, así como del comportamiento de las plantas frente a esas agresiones, de los pesticidas de origen natural, de los organismos vivos que permiten reducir o evitar el uso de pesticidas, de la influencia que puede tener el agricultor sobre la capacidad de autodefensa de las plantas, del uso de feromonas, de la influencia de la biodiversidad sobre los riesgos parasitarios, de la investigación genética, etc.

Hasta pronto pues.

141- Alternatives to pesticides -1- Why?

ALTERNATIVES TO PESTICIDES -1- WHY?

My previous article gave me the idea of ​​this new series, very important to face all challenges facing modern agriculture, in a context of societal demands for the reduction or even the prohibition of synthetic pesticides, and the need to maintain a highly productive agriculture that respects the environment and the health of consumers and users.


It seems interesting to me to take a look at what exists to replace them.
Because we will not make a sufficiently productive agriculture without means of phytosanitary protection. Although it is true that certain crops, under certain conditions, can be produced without any pesticide, the vast majority of agricultural production has an indispensable need for means of control and pesticides, whatever their origin, so that the production is sufficient, the farmer's income too, and that food safety is guaranteed to the consumer.

I remind you that I radically oppose a ban on synthetic pesticides.
It's an intellectual scam to let an uninformed, naive and manipulated public think that agriculture can live without pesticides.
It's also an intellectual scam to suggest to the same public that non-synthetic solutions exist to replace all synthetic pesticides in all crop situations.
It's still an intellectual scam to make this same public believe that all that is natural is good, and that a natural pesticide is better than a synthetic pesticide. You can see it in my series "Natural vs. Synthetic".
Finally, it's an intellectual scam to suggest, as is still the case for a large proportion of consumers, that organic farming does not use pesticides. Communications are systematically made on the same model, where it says "without pesticide" and is returned with an asterisk to a note written in small characters and at the end of the text "synthetic". 
To be convinced of this, it suffices to observe the European progress of the biopesticide market:

Even if I am certain of what I have just explained to you, I am also convinced that the organic movement has the great merit of obliging the whole agricultural sector to question itself, to change the way it looks at its own activity, to look for alternatives to the most negative aspects, in particular concerning the impact on the environment and the health risks.

It is therefore very interesting to know the alternative methods available or in development. Even though I am convinced that a pesticide-free farming is impossible, I am also convinced that it is possible to greatly reduce its use.
Many researchers around the world are trying to find solutions, because the removal of synthetic pesticides would have serious consequences for the productivity of agriculture, the increase in hunger in the world, and even the health risks of our food. One of all consequences would be a likely sharp increase in the cost of food, severe financial hardship for farmers in the affected areas, and some, often difficult to assess, risks of food insecurity. Roughly, we can estimate that the availability of food will be more difficult to maintain stable.
Dear readers of rich countries, don't worry. You will always have to eat. You are lucky, like me, to live in a solvent country, the target of choice for export, one of those destinations that will never be lacking in food because you can afford to pay for it.
But people in developing countries are likely to suffer much more from food difficulties than ever before, since the export of food could become an essential source of income for states and farmers.


New methods are especially attracting the attention of multinationals and some startups, determined to take advantage of a huge cake on the horizon, the massive supply of food to rich countries.
And that's normal.
There is a real need.
Changing mentalities, first in developed countries and then progressively in developing countries, is pushing agriculture towards organic production, or at least towards less pesticide greedy production.

Actually, it's not exactly that. Regardless of the method of production applied, and even while it is true that there are ways to reduce the pressure of attacks of many diseases and pests, the fact remains that crops will remain more or less sensitive to them.
In order to avoid excessive production losses, the farmer will implement all available means to avoid potential damage.

Organic farming forbids everything that is not of natural origin (with few exceptions), without guaranteeing the safety of the technique used, nor even the environmental risks it presents, as it is the case for copper or neem oil, or by the production of natural toxins by deficiency control of fungal diseases.


The conventional farmer no longer has any interest in using pesticides blindly. They are expensive, even very expensive, and they can have side effects on the crop itself, as is the case with pyrethroids with mites, which promote the development of other phytosanitary problems which in turn will require the use of more pesticides.

The two main directions of production, organic or conventional, thus come together on the bottom of the problem: any intervention in the fields has side effects and undesirable consequences.
Nothing is ever benign, whether using a respectful technique or a natural pesticide, or using a synthetic pesticide.

The subject of this new series is precisely to list the techniques and methods available to avoid the use of pesticides, especially synthetics.
On some crops, non-synthetic alternatives do not currently allow sufficient production.
But it will come, I don't know when or how, but it will come.

In the meantime, any ban not correctly prepared by the prior existence of a confirmed alternative solution, will have serious consequences on disponibility of food.
The likely forthcoming ban on glyphosate could prove disastrous, especially for virtuous production methods such as conservation agriculture, with a result exactly opposite to that sought after.
The ban on neonicotinoids, whose effects on bees are questionable and controversial, will also have serious consequences for some crops.


It would be better to place priorities, without bias, without ideology, according to indisputable scientific criteria, and to promote the search for solutions to resolve these priorities.

Many works are in progress or have already resulted. I will present them in several chapters of this series, and I will publish a new article every time an innovation deserves to be talked about.

In next chapters of this series, I will talk about the evolution of knowledge about pests and diseases, as well as the behavior of plants against these aggressors, pesticides of natural origin, living useful organisms that avoid the use of pesticides, the influence that the farmer can have on plant self-defense capabilities, the use of pheromones, the influence of biodiversity on parasite risks, genetic research etc.

See you soon.