vendredi 12 octobre 2018

139- Agroecología -10- La ganadería para salvar el planeta

AGROECOLOGÍA – LA GANADERÍA PARA SALVAR EL PLANETA


En una conferencia TEDx del año 2013, el famoso biólogo y ecólogo de Zimbabue Allan Savory explicaba cómo ha sido llevado a reconocer sus propios y dramáticos errores, para aceptar lo que, para él, era inconcebible: la ganadería es la mejor solución para luchar contra la desertificación.
Por otra parte, parar la desertificación y reverdecer el 50% de las praderas desertificadas permitiría, según él, volver a la situación atmosférica de la era preindustrial. En otras palabras, se pararía y se resolvería el calentamiento climático.

Imagen 1: Antes: desertificación en marcha
Imagen 2: acción del ganado
Imagen 3: fuerte pisoteo
Imagen 4: resultado


Pero este regreso a la situación atmosférica preindustrial, tal cómo nos lo explica y nos lo demuestra, solo se puede hacer gracias a la ganadería. Y lo que es aún más sorprendente, es que cuanto más grandes sean los rebaños, mayor es su efecto benéfico, a la condición de saber gestionar el tema adecuadamente.
Esas técnicas empleadas de manera correcta, también tienen el potencial de devolver la vida a suelos degradados, de parar su erosión, de aumentar su capacidad de almacenamiento del agua de lluvia, total, de devolver la esperanza a las poblaciones más expuestas por los cambios.

Pienso especialmente a mis queridos Dogon de Malí, de los que he hablado, y para los cuales sigo buscando soluciones (http://culturagriculture.blogspot.com/2017/09/114-agricultura-del-mundo-el-pais-dogon.html).

Te recomiendo ver, o volver a ver esta conferencia, hasta el final, en estos tiempos de dudas sobre las causas de los cambios climáticos, y sobre las soluciones accesibles, pero sobre todo en estos tiempos que ven la ganadería tan cuestionada por movimientos opuestos a cualquier forma de explotación animal.

No obstante, Allan Savory nos explica, demostrándolo gracias a las numerosas experiencias realizadas en el mundo en millones de hectáreas de praderas en desertificación, cómo la ganadería es LA solución para volver atrás.

(Puedes integrar subtítulos en varios idiomas haciendo clic en la rueda dentada  abajo a la derecha del video).




Quiero añadir que la preservación de la hierba en agricultura es una técnica cuyos efectos sobre los suelos y el clima son comparables. Ya es ampliamente utilizada por agricultores en los métodos de producción que se llaman agricultura de conservación, siembra bajo cubierta vegetal, o simplemente cubierta vegetal en cultivos leñosos. Estas técnicas se extienden rápidamente ya que su efectividad ya no se debe demostrar. Millones de hectáreas ya han sido convertidas en todo el mundo.


Sin embargo están gravemente amenazadas de abandono por culpa de decisiones políticas pervertidas por una ideología extremista que se preocupa de los verdaderos problemas medioambientales solo en apariencia. La probable desaparición en poco tiempo del glifosato, cuya supuesta peligrosidad solo es un arma política para luchar contra los OGMs, provocará un grave bloqueo de esas técnicas fundamentales para luchar para la preservación de los suelos agrícolas y contra el calentamiento global.
Las alternativas al glifosato no existen todavía. En consecuencia me parece inaceptable que este herbicida sea de esta manera condenado a corto plazo y en contra de la opinión de todos los científicos serios y reconocidos del planeta, sin que soluciones viables puedan ser propuestas a los usuarios.


Las consecuencias de esta prohibición sin alternativa serán muy graves para el clima, porque al obligar los agricultores a volver al laboreo, van a liberar a la atmosfera billones de toneladas de CO2 y de metano, actualmente atrapados en los suelos agrícolas no arados.

¿Cómo se puede por un lado aplaudir a Allan Savory por sus trabajos sobre la lucha contra la desertificación y la erosión de los suelos, y sobre la lucha contra el cambio climático, y del otro lado condenar las técnicas agrícolas que producen los mismos efectos?

¿Existe un político realmente preocupado por el futuro del planeta, capaz de decir alto y claro que esta decisión puramente política, sin ninguna base científica seria, es un grave error?

La desertificación amenaza también un gran número de suelos agrícolas, y en todos los climas.
Es imprescindible que las técnicas de cultivo que permiten luchar contra este fenómeno sean favorecidas y que incitaciones y formaciones sean implantadas para acelerar las conversiones de agricultores.
Sin embargo por la diabolización de la agricultura, se consigue el efecto opuesto, se paran los esfuerzos de progreso y se fuerza un regreso más conservador.
Y es grave para el futuro.

Porque reverdecer las zonas desertificadas es un bonito objetivo, pero bloquear las soluciones que permiten evitar la degradación de los suelos agrícolas reducirá muchísimo su alcance.

Imagen: https://africacenter.org/wp-content/uploads/2017/01/A-Fulani-man-herds-cattle-in-northern-Cameroon-1000x405.jpg

139- Agroécologie -10- L'élevage pour sauver la planète

AGROÉCOLOGIE - L’ÉLEVAGE POUR SAUVER LA PLANÈTE


Dans une conférence TEDx donnée en 2013, le fameux biologiste et écologue zimbabwéen Allan Savory expliquait comment il a été conduit à reconnaitre ses propres et dramatiques erreurs, pour accepter ce qui, pour lui, était inconcevable: l’élevage est la meilleure solution pour lutter contre la désertification.
D’autre part, l’arrêt de la désertification et le reverdissement de 50% des prairies désertifiées permettraient, selon lui, de revenir à la situation atmosphérique de l’ère préindustrielle. Autrement dit, on stopperait et on résoudrait le réchauffement climatique.



Mais ce retour à la situation atmosphérique préindustrielle, comme il nous l’explique et nous le démontre, ne peut se faire que grâce à l’élevage. Et ce qui est plus surprenant encore, c’est que plus les troupeaux sont grands, plus leur effet est bénéfique, à condition de savoir en faire une gestion adéquate.
Ces techniques, appliquées correctement, ont aussi le potentiel de redonner une vie à des sols dégradés, de stopper leur érosion, d’augmenter leur potentiel de stockage de l’eau de pluie, bref, de redonner l’espoir aux populations les plus fragilisées par ces changements.

Je pense en particulier à mes chers Dogons du Mali, dont je vous ai déjà parlé, et pour lesquels je continue à chercher des solutions (http://culturagriculture.blogspot.com/2017/09/114-agriculture-du-monde-le-pays-dogon.html).

Je vous recommande de voir, ou de revoir cette conférence, jusqu’au bout, en ces temps de doutes sur les causes des changements climatiques, et sur les solutions accessibles, mais surtout en ces temps où l’élevage est tant remis en question par les mouvements opposés à toute forme d’exploitation animale.

Pourtant, Allan Savory nous explique, en nous le prouvant grâce aux nombreuses expériences réalisées dans le monde sur des millions d’hectares de prairies en désertification, comment l’élevage est LA solution pour revenir en arrière.

(Vous pouvez y intégrer des sous-titres en plusieurs langues en cliquant sur la roue dentée   en bas à droite de la vidéo).




Je veux ajouter que la préservation de l’herbe en agriculture est une technique dont les effets sur les sols et sur le climat sont comparables. Elle est déjà largement utilisée par les agriculteurs dans des méthodes de production qui s’appellent agriculture de conservation, semis sous couverts végétaux, ou simplement enherbement sur les cultures pérennes. Ces techniques se développent rapidement car leur efficacité n’est plus à démontrer. Des millions d’hectares à travers le monde y ont été convertis.


Pourtant, elles sont gravement menacées d’abandon à cause de décisions politiques perverties par une idéologie extrémiste qui ne s’intéresse qu’en façade aux vrais problèmes d’environnement. La probable prohibition dans peu de temps du glyphosate, dont la prétendue dangerosité n’est qu’une arme politique pour lutter contre les OGM, mettra un grave coup d’arrêt à ces techniques fondamentales pour lutter pour la préservation des sols et contre le réchauffement climatique.
Les alternatives au glyphosate n’existent pas encore. Il me parait donc inacceptable que cet herbicide soit ainsi condamné à court terme et contre l’avis de tous les scientifiques sérieux et reconnus de la planète, sans que des solutions viables puissent être proposées aux utilisateurs.


Les conséquences de cette prohibition sans alternative seront très graves pour le climat, car en obligeant les agriculteurs à revenir au labour, ils libèreront dans l’atmosphère des milliards de tonnes de CO2 et de méthane, actuellement emprisonnés dans les sols agricoles non labourés.

Comment peut-on d’un côté applaudir Allan Savory pour ses travaux sur la lutte contre la désertification et l’érosion des sols, et sur la lutte contre le réchauffement climatique, et de l’autre côté condamner les techniques agricoles qui produisent les mêmes effets?

Y’a-t-il un politicien influent réellement concerné par l’avenir de la planète, capable de dire tout haut que ce choix purement politique, sans aucune base scientifique sérieuse, est une grossière erreur?

La désertification menace aussi un grand nombre de sols agricoles, et ceci sous tous les climats.
Il est indispensable que les techniques de culture qui permettent de lutter contre ce phénomène soient favorisées et que des incitations et des formations soient mises en place afin d’accélérer les conversions d’agriculteurs.
Pourtant, en diabolisant l’agriculture, on obtient l’effet inverse, on stoppe les efforts de progrès et on force un retour en arrière plus conservateur.
Et c’est grave pour l’avenir.

Car reverdir les zones désertifiées est un bel objectif, mais bloquer les solutions qui permettent d’éviter la dégradation des sols agricoles en réduira considérablement la portée.

Image : https://africacenter.org/wp-content/uploads/2017/01/A-Fulani-man-herds-cattle-in-northern-Cameroon-1000x405.jpg

139- Agroecology -10- The breeding to save the planet

AGROECOLOGY - THE BREEDING TO SAVE THE PLANET.


In a TEDx conference in 2013, the famous Zimbabwean biologist and ecologist Allan Savory explained how he was led to recognize his own and dramatic mistakes, to accept what, for him, was inconceivable: the breeding is the best solution to fight against desertification.
Furthermore, stopping desertification and re-vegetating 50% of desertified grasslands, according to him, would allow to return to the atmospheric situation of the pre-industrial era. In other words, we would stop and we would solve global warming.

Image 1: Before: desertification in progress
Image 2: cattle action
Image 3: strong trampling
Image 4: result


But this return to the pre-industrial atmospheric situation, as he explains and demonstrates, can only be done thanks to the breeding. And what is even more surprising is that the larger the flocks, the more beneficial their effect is, provided that they are properly managed.
These techniques, applied correctly, also have the potential to give back a life to degraded soils, to stop their erosion, to increase their potential of storage of rain water, in short, to give back hope to the populations most weakened by these changes.

I am thinking in particular of my dear Dogons of Mali, of whom I have already spoken to you, and for whom I continue to seek solutions (http://culturagriculture.blogspot.com/2017/09/114-agriculture-of-world-dogon-country.html).

I recommend you to see this conference to the end, in these times of doubts about the causes of climate change, and about available solutions, but especially at a time when breeding is so challenged by movements opposed to any form of animal exploitation.

However, Allan Savory explains, by proving it thanks to the numerous experiments carried out in the world on millions of hectares of meadows in desertification, how the breeding is the solution to go back.

(You can add subtitles in several languages ​​by clicking on the gear ⚙ on the bottom right of the video).




I want to add that the preservation of grass in agriculture is a technique with comparable effects on soils and climate. It's already widely used by farmers in production methods called conservation agriculture, sowing under plant cover, or simply grass cover on perennial crops. These techniques are developing rapidly because their effectiveness is well established. Millions of hectares around the world have been converted.


Yet, they are gravely threatened with abandonment because of political decisions perverted by an extremist ideology that is falsely interested in the real problems of the environment. The probable prohibition in a short time of glyphosate, whose alleged dangerousness is only a political weapon to fight against GMOs, will put a stop to these fundamental techniques to fight for soil preservation and against global warming climate.
Alternatives to glyphosate do not exist yet. It therefore seems unacceptable to me that this herbicide is thus condemned in the short term and against the opinion of all serious and recognized scientists of the planet, without viable solutions being proposed to the users.


The consequences of this prohibition without alternative will be very serious for the climate, because by forcing farmers to return to plowing, they will release into the atmosphere billions of tons of CO2 and methane, currently imprisoned in unplowed agricultural soils.

How can one, on the first hand, applaud Allan Savory for his work on the fight against desertification and soil erosion, and on the fight against global warming, and on the other hand condemn the agricultural techniques that produce the same effects?

Is there an influential politician really concerned about the future of the planet, able to say out loud that this purely political choice, without any serious scientific basis, is a gross mistake?

Desertification also threatens a large number of agricultural soils in all climates.
Cropping techniques to combat this phenomenon must be promoted, and incentives and training must be put in place to speed up farmers' conversions.
However, by demonizing agriculture, we get the opposite effect, we stop progress and we force a more conservative backtracking.
And it's very serious for the future.

Re-greening desertified areas is a good goal, but blocking solutions that prevent the degradation of agricultural soils will significantly reduce the scope.

Picture: https://africacenter.org/wp-content/uploads/2017/01/A-Fulani-man-herds-cattle-in-northern-Cameroon-1000x405.jpg