dimanche 25 juin 2017

108- Agroécologie -5- (Agriculture urbaine -2-) Le compostage

AGROÉCOLOGIE – LE COMPOSTAGE

Faire son propre compost est un des meilleurs moyens pour réduire les volumes de déchets organiques, tout en préparant un excellent engrais pour les cultures ou le jardin.


En cultures ligneuses il est normal, mais pas généralisé, de broyer le bois issu de la taille pour le laisser sur place, restituant ainsi au sol la majeure partie des éléments minéraux extraits par les plantes. Cette pratique du broyage, avec ou sans enfouissement, se pratique aussi dans beaucoup de cultures annuelles.
Mais certaines situations peuvent exiger que ce broyage ne soit pas réalisé. C'est le cas de certaines maladies, ou des exigences de certains types de mécanisation (comme par exemple la récolte des amandes). Il y a aussi les agriculteurs qui simplement ne veulent pas le faire ou ne sont pas équipés de broyeurs.


Dans ces situations, la pratique la plus habituelle est de sortir le bois de la parcelle à l'aide un gros râteau attelé sur un tracteur, et de le bruler.
C’est une technique économique et rapide, mais le brûlage est un contresens agronomique, énergétique, nutritionnel, environnemental, et même économique, au moins dans les zones à climats tempérés. En effet les bénéfices des apports de matière organique sont nombreux (voir http://culturagriculture.blogspot.com.es/2015/10/54-la-matiere-organique-du-sol.html). Bruler systématiquement cette source de restitution accélère l'appauvrissement du sol agricole et oblige l'agriculteur à acheter des quantités de fertilisants considérablement supérieures à ce dont il aurait besoin en restituant cette matière organique.

Dans les situations où le broyage des restes végétaux sur place n'est pas fait, la meilleure solution est son compostage. Ces restes sont rassemblés sur une aire dégagée, broyés grossièrement, organisés en piles (en tas), mouillés et remués périodiquement.

Le processus est simple, économique, mais requiert une certaine organisation et de la rigueur. Le compostage en pile va passer par une phase thermophile, pendant laquelle la température au cœur du tas peut atteindre 70ºC durant quelques jours, produisant un effet stérilisant par l'élimination de la quasi-totalité des champignons, bactéries et insectes. Même provenant de plantes malades, les restes végétaux compostés se transforment en une source saine et économique de matière organique, donc de fertilisant organique pour les cultures.


Il existe, dans certaines régions des groupes ou entreprises spécialisés dans la récupération des restes strictement végétaux (d’origine urbaine en particulier) pour les acheminer jusqu'aux fermes où les agriculteurs en deviennent propriétaires et en réalisent le compostage pour leur propre usage. Les déchetteries voient les volumes à traiter réduits, les agriculteurs obtiennent un volume de restes végétaux qu'ils sont incapables de produire sur leur ferme, et ils fabriquent leur propre fertilisant organique.
J'ai d'ailleurs un ami et ancien collègue conseiller qui s'est spécialisé dans cette activité, en Provence, en créant la société Terre et Compost. Salut Eric !
Si le compostage est de qualité et les restes végétaux de qualité suffisante, le compost obtenu peut même obtenir le label bio (mais ça dépend principalement de la législation nationale).

Le compostage est une technique très ancienne, simple, économique et écologique pour disposer de matière organique de bonne qualité sur la ferme.

J’ai trouvé un intéressant article sur ce sujet sur une page Facebook francophone (Québécoise, donc de la partie francophone du Canada), hautement recommandable à tous ceux qui s’intéressent aux sols, Sols Vivants Québec  (https://www.facebook.com/groups/1643973612487835/?ref=group_header). Vous y trouverez beaucoup d’informations, avec une dose de science, une dose d’expériences vécues et une bonne dose d’idéologie et de militantisme. Chacun pourra y trouver son compte. Je ne suis pas toujours d’accord avec les idées, mais ça ne retire rien à l’intérêt de la majorité des publications.


Le texte suivant a été publié sur Agronouvelles.com, le blog de l’Ordre des Agronomes du Québec http://www.agronouvelles.com/2017/06/le-compostage-domestique-passion-volonte-et-connaissances-techniques-requises/


« Le compostage domestique : passion, volonté et connaissances techniques requises.

Le compostage est un domaine fascinant qui se pratique à grande, à moyenne et à petite échelle et qui s’adresse tant aux industriels, aux producteurs agricoles qu’aux jardiniers amateurs. Bref, à tous ceux qui s’intéressent  à l’environnement, à l’agriculture ou à l’horticulture.

Si l’agriculture urbaine suscite un intérêt croissant, le compostage domestique fait toujours et encore partie des outils qui sont à la disposition de l’horticulteur urbain, depuis longtemps comme un mode de production d’une matière vivante (le compost), et plus récemment, dans une perspective environnementale, comme un mode de gestion écologique pour certains résidus qu’il génère à la maison.

Ce faisant, le transport de ces matières organiques et tous les inconvénients et les impacts qu’il entraine sont ainsi minimisés. En utilisant le compost chez soi, on retourne au sol la matière organique et les éléments nutritifs essentiels à la croissance des plantes. En dépit de ces nobles objectifs, il faut de la passion horticole, des  convictions environnementales, un brin de volonté, et un minimum de temps et de connaissances techniques pour faire du compostage domestique une aventure pérenne.

Le compostage c’est quoi?

On allègue souvent que le compostage est un procédé naturel. Malgré les similitudes que l’on voit entre le compostage en pile et les processus de décomposition observés en nature, force est de constater que l’empilement sur plusieurs pieds d’épaisseur de matières organiques de diverses origines que l’on dispose sur une surface restreinte ou dans une enceinte close  ne se produit pas en nature.


Le compostage devrait donc être vu comme un procédé que l’on contrôle et qui se distingue d’un amas au champ ou d’un empilement de résidus organiques qu’on laisse se décomposer et qui finit, au fil des mois et des ans, par se transformer en une matière qui ressemble à la terre noire.

Dans les ouvrages spécialisés comme les normes et les guides, le compostage est synonyme de « procédé dirigé de bio-oxydation d’un substrat organique solide incluant une phase thermophile ». Cette définition sous-entend le maintien de conditions aérobies au sein de la masse et l’atteinte de températures thermophiles (correspondant à des Tº > 45ºC) dans l’ensemble de la masse. Cette notion d’atteinte de températures élevées est importante, notamment pour le compostage à grande échelle, car elle permet d’obtenir un effet d’hygiénisation. Grâce aux températures élevées, le procédé de compostage permet de réduire la teneur en micro-organismes pathogènes et la destruction des graines de mauvaises herbes, réduisant ainsi les risques de contamination et de dissémination. Le terme compost devrait désigner, en toute logique, le produit issu du compostage, c’est-à-dire une matière stabilisée, hygiénisée et désodorisée qui est bénéfique à la croissance des végétaux.

Faut-il en déduire que le compost provenant d’un compostage domestique sans élévation de température n’est pas de qualité? Absolument pas! En suivant les règles de l’art, on parvient à produire un compost de bonne qualité; encore faut-il, à l’instar de la fabrication de vins ou de bières à la maison, prendre la peine de s’instruire, car il y a une limite à pouvoir concilier facilité et qualité lorsque les processus en cause sont complexes.

Le compostage à petite échelle

Le compostage à différentes échelles et l’utilisation de composts ont fait l’objet de nombreux ouvrages et publications. Chez nous [au Québec], le récent livre intitulé « Le compost : Pourquoi? Comment? » de l’agronome Lili Michaud aborde le sujet de façon claire et détaillée et fournit une mine d’informations utiles, voire essentielles, pour celui qui s’intéresse notamment au compostage domestique. Inutile donc de reprendre ici des informations déjà amplement traitées.

Quelle que soit l’échelle à laquelle on pratique le compostage, les processus qui impliquent le travail de micro-organismes sont les mêmes et le but du composteur demeure la satisfaction des exigences des micro-organismes pour que le travail soit adéquatement réalisé. Si les micro-organismes se fichent de la taille des opérations, ils ont besoin d’un bon environnement (humidité, oxygène) et de nourriture (carbone, azote) pour faire leur travail et survivre dans la jungle microbienne.


Le choix de résidus de qualité est crucial et ceci est d’autant plus vrai en l’absence de températures élevées. Ce mode de transformation « froid » exige un minimum de vigilance. Par exemple, les matières pouvant contenir des agents pathogènes (excréments d’animaux, plantes malades) et les plantes considérées comme de mauvaises herbes (à rhizomes ou en graines) sont à éviter.

De plus, et toujours pour des raisons de qualité, les matières pouvant contenir des métaux ou des composés non biologiquement dégradables (ex. : résidus de pesticides, cendres de bois traité, matières plastiques), ou les matières générant des odeurs désagréables (pour vous ou vos voisins) comme les poissons, les viandes et les crustacés sont aussi à éviter pour des opérations à petite échelle. Finalement, certaines matières peuvent être mises au compostage, mais en faibles quantités  (coquilles d’œufs, gazon frais humide, cendres).


Le compost est avant tout un amendement organique pour les sols et il s’utilise avantageusement d’abord  comme source de matière organique qui, en se décomposant dans le sol, apportera les éléments nutritifs essentiels à la croissance des plantes. La qualité des composts est un domaine complexe, tant par la multitude des paramètres à prendre en considération que par la complexité des processus en cause, de la fabrication du compost jusqu’à son utilisation.

Un professeur grisonnant disait un jour à un jeune agronome : « Sachez qu’il faut plus qu’un thermomètre pour faire du compostage ». À mon tour de dire : «Il faut plus qu’un pH-mètre pour évaluer la qualité du compost ».

Teneur en matière organique, humus, capacité de rétention en eau, ratio C/N, azote, phosphore, potassium, oligo-éléments, pH, maturité, éléments traces métalliques et agents pathogènes ne sont que quelques exemples de la terminologie associée à la notion de qualité des composts.

Ces paramètres sont importants pour ceux dont le travail est d’assurer une bonne croissance des végétaux tout en préservant la qualité des sols et de l’environnement.
Bienvenue dans les plates-bandes des agronomes!


Agronome depuis 1982, Denis Potvin [l’auteur de l’article] est spécialisé dans le domaine de la gestion des biomasses et des matières résiduelles fertilisantes de diverses origines, notamment par compostage. Il a joint l’Institut de recherche et de développement en agroenvironnement (IRDA) en 2012 à titre de chargé de projets en valorisation des biomasses. Denis Potvin travaille maintenant comme agent de transfert de technologies tout en continuant de s’impliquer dans la réalisation de projets qui mettent son expertise à profit. »


Si vous souhaitez réaliser votre propre compost, informez-vous bien sur le processus. C’est simple, mais il y a quelques règles à respecter.
Vous trouverez de nombreux liens utiles, par exemple en tapant sur votre moteur de recherche « fabriquer son propre compost ».

Au travail !

  

108- Agroecología -5- (Agricultura urbana -2-) El compostaje

AGROECOLOGÍA – EL COMPOSTAJE

Hacer su propio compost es uno de los mejores medios para reducir los volúmenes de basura orgánica, preparando un excelente abono para los cultivos o para el jardín.


En cultivos leñosos es normal, pero no generalizado, triturar la leña procedente de la poda para dejarla en el sitio, restituyendo así al suelo la mayor parte de los elementos minerales extraídos por las plantas. Esta práctica de la trituración, con o sin incorporación, se práctica también en muchos cultivos anuales.
Pero algunas situaciones pueden exigir que esta trituración no se haga. Es el caso de algunas enfermedades, o de las exigencias d algunos tipos de mecanización (como par ejemplo la recolección de las almendras). También hay agricultores que simplemente no quieren hacerlo o que no disponen de los equipos necesarios.


En esas condiciones, la práctica más usual es de sacar la leña de la parcela con un rastrillo grande enganchado a un tractor, y de quemarla.
En una técnica barata y rápida, pero la quema es un contrasentido agronómico, energético, nutricional, medioambiental, e incluso económico, al menos en las zonas de climas templados. Es que los beneficios de los aportes de materia orgánica son numerosos (ver http://culturagriculture.blogspot.com.es/2015/10/54-la-materia-organica-del-suelo.html). Quemar de manera sistemática esta fuente de restitución acelera el empobrecimiento del suelo agrícola y obliga el agricultor a comprar cantidades de fertilizantes muy superiores a lo que necesitaría con la restitución de esta materia orgánica.

En las situaciones en las que la trituración de los restos vegetales en el sitio no se hace, la mejor solución es el compostaje. Los restos se agrupan en un área libre, triturados de manera basta, organizados en montones, mojados y movidos periódicamente.

El procedimiento es sencillo, económico, pero requiere cierta organización y rigor. El compostaje en montones pasa por una fase termófila, durante la cual la temperatura en el corazón del montón puede alcanzar 70ºC durante unos días, produciendo un efecto esterilizador por eliminación de la casi totalidad de hongos, bacterias e insectos. Incluso procedente de plantas enfermas, los restos vegetales compostados se transforman en una fuente sana y económica de materia orgánica, o sea de fertilizante orgánico para los cultivos.


En algunas regiones, existen grupos o empresas especializados en la recuperación de los restos estrictamente vegetales (especialmente de origen urbano) para llevarlos hasta las fincas donde los agricultores se convierten en sus dueños y hacen su compostaje para uso propio.
Los centros de tratamiento de residuos urbanos ven reducir los volúmenes a tratar, los agricultores consiguen un volumen de restos vegetales que no son capaces de producir en sus fincas, y fabrican su propio fertilizante orgánico.
De hecho, tengo un amigo y antiguo compañero asesor que se ha especializado en esta actividad, creando la sociedad Terre et Compost (Tierra y Compost). ¡Hola Eric!
Si el compostaje es de calidad y los restos vegetales de calidad suficiente, el compost conseguido puede incluso obtener la acreditación para agricultura ecológica (pero esto depende principalmente de la legislación nacional).

El compostaje es una técnica muy antigua, sencilla, económica y ecológica para disponer de una materia orgánica de alta calidad en la finca.

Encontré un interesante artículo sobre este tema en una página de Facebook francófona (de Quebec, es decir de la parte francófona de Canadá), altamente recomendable a todos los que se interesan en los suelos, Sols Vivants Québec (Suelos Vivos Quebec) (https://www.facebook.com/groups/1643973612487835/?ref=group_header). Ahí podrás encontrar muchas informaciones, con una dosis de ciencia, una dosis de experiencias vividas y una buena dosis de ideología y de militantismo. No estoy siempre de acuerdo con las ideas, pero no retira nada al interés de la mayoría de las publicaciones.


El texto siguiente ha sido publicado sobre agronouvelles.com, el blog del Colegio de Agrónomos de Quebec http://www.agronouvelles.com/2017/06/le-compostage-domestique-passion-volonte-et-connaissances-techniques-requises/


“El compostaje doméstico: pasión, voluntad y conocimientos técnicos requeridos.

El compostaje es un dominio fascinante que se practica a gran, a media y a pequeña escala y que se dirige  tanto a los industriales, a los productores agrícolas que a los jardineros aficionados. Total, a todos los que se interesan por el medioambiente, a la agricultura o a la horticultura.

Si la agricultura urbana suscita un interés creciente, el compostaje domestico sigue formando parte de las herramientas al alcance del horticultor urbano, desde mucho tiempo como un modo de producción de una materia viva (el compost), y más recientemente, en una perspectiva medioambiental, como un modo de gestión ecológica para algunos residuos que genera en casa.

De este modo, el transporte de esas materias orgánicas y todos los inconvenientes y los impactos que conlleva quedan minimizados. Empleando el compost en casa, devolvemos al suelo la materia orgánica y los elementos nutritivos esenciales para el crecimiento de las plantas. A pesar de esos nobles objetivos, hace falta pasión hortícola, convicciones medioambientales, una pizca de voluntad, y un mínimo de tiempo y de conocimientos técnicos para hacer del compostaje domestico una aventura duradera.

El compostaje, ¿qué es?

A menudo se alega que el compostaje es un proceso natural. A pesar de las similitudes que se aprecian entre el compostaje en pila y los procesos de descomposición observados en la naturaleza, no se puede evitar constatar que el apilamiento sobre varios pies de espesor de materias orgánicas de fuentes diversas sobre una superficie reducida o en un recinto cerrado no se produce en la naturaleza.


El compostaje debería pues ser visto como un proceso que se controla y que se distingue de un montón en el campo o de un apilamiento de residuos orgánicos que dejamos descomponerse y que termina, con los meses y los años, transformándose en una materia que se parece a una tierra negra.

En los libros especializados como las normas y las guías, el compostaje es sinónimo de “proceso dirigido de bio-oxidación de un sustrato orgánico sólido incluyendo una fase termófila”. Esta definición sugiere el mantenimiento de condiciones aerobias en el seno de la masa y el alcance de temperaturas termófilas (que corresponde a Tº > 45ºC) en el conjunto de la masa. Esta noción de alcance de temperaturas elevadas es importante, especialmente para el compostaje a gran escala, ya que permite conseguir un efecto de higienización. Gracias a las temperaturas elevadas, el proceso de compostaje permite reducir el nivel de microorganismos patógenos y la destrucción de semillas de malas hierbas, reduciendo por lo tanto los riesgos de contaminación y de diseminación. El término compost debería indicar, con toda lógica, el producto procedente del compostaje, es decir una materia estabilizada, higienizada y desodorizada que es benéfica al crecimiento de los vegetales.

¿Debemos deducir que el compost procedente de un compostaje domestico sin elevación de temperatura no es de calidad? ¡En absoluto! Siguiendo las reglas del arte, llegamos a producir un compost de buena calidad; aún hace falta, al igual que para la fabricación casera de vinos y cervezas, tomar la pena de aprender, ya que existe un límite a poder conciliar facilidad y calidad cuando los procesos involucrados son complejos.

El compostaje a pequeña escala

El compostaje a distintas escalas y el empleo de compost han sido objeto de numerosos libros y publicaciones. Aquí [en Quebec], el reciente libro intitulado “Le compost: Pourquoi? Comment?” (El compost: ¿Por qué? ¿Cómo?) del agrónomo Lili Michaud aborda el tema de manera clara y detallada y es una mina de informaciones útiles, incluso esenciales, para quien se interesa especialmente en el compostaje doméstico. Es inútil pues retomar aquí informaciones ampliamente tratadas.

Sea cual sea la escala a la que se hace el compostaje, los procesos que implican los microorganismos son los mismos y el objetivo de la compostadora es la satisfacción de las exigencias de los microorganismos para que el trabajo quede adecuadamente realizado. Si a los microorganismos no les importa el tamaño de las operaciones, necesitan un buen entorno (humedad, oxígeno) y alimentos (carbono, nitrógeno) para hacer su trabajo y sobrevivir en la jungla microbiana.


La elección de residuos de calidad es crucial y es una verdad aún más importante en ausencia de temperaturas elevadas. Este modo de transformación “frío” exige un mínimo d vigilancia. Por ejemplo, las materias que pueden llevar agentes patógenos (excrementos animales, plantas enfermas) y las plantas consideradas como malas hierbas (de rizoma o de semilla) se deben evitar.

Además, y siempre por motivos de calidad, las materias que pueden tener un contenido de metales o compuestos no biológicamente degradables (por ejemplo residuos de pesticidas, cenizas de madera tratada, materias plásticas), o materias que generan olores desagradables (para ti o para los vecinos) como el pescado, las carnes o los crustáceos también se deben evitar en operaciones a pequeña escala. Y finalmente, algunas materias pueden ser integradas al compostaje, pero en pequeñas cantidades (cáscara de huevo, césped fresco húmedo, cenizas).


El compost es sobre todo una enmienda orgánica para los suelos y se emplea primero como una fuente de materia orgánica que, por su descomposición en el suelo, aporta los elementos nutritivos esenciales para el crecimiento de las plantas. La calidad del compost es un problema complejo, tanto por la multitud de los parámetros a tomar en consideración como por la complejidad de los procesos implicados, de la fabricación del compost hasta su empleo.

Un canoso profesor decía a un joven agrónomo: “Que sepas que hace falta más que un simple termómetro para hacer compostaje”. Me toca ahora decir: “Hace falta más que un simple pH-metro para evaluar la calidad del compost”.

Concentración de materia orgánica, humus, capacidad de retención de agua, relación C/N, nitrógenos, fosforo, potasio, micro-elementos, pH, madurez, elementos trazas metálicos y agentes patógenos solo son algunos ejemplos de la terminología asociada a la noción de calidad de un compost.

Esos parámetros son importantes para los cuyo trabajo es asegurar un buen crecimiento de los vegetales preservando la calidad de los suelos y del medioambiente.
¡Bienvenidos en el terreno de los agrónomos!


Agrónomo desde 1982, Denis Potvin [el autor del artículo] es especializado en el dominio de la gestión de las biomasas y de las materias residuales fertilizantes de orígenes diversos, especialmente el compostaje.  Se ha unido al Instituto de investigación y desarrollo en agroambiente (IRDA) en 2012 como responsable de proyectos en valorización de las biomasas. Denis Potvin trabaja ahora como agente de transferencia de tecnologías mientras sigue implicándose en la realización de proyectos que aprovechan su experiencia.”


Si tienes pensado hacer tu propio compost, infórmate bien sobre el proceso. Es sencillo, pero hay algunas reglas a respetar.
Encontraras numerosos vínculos útiles, por ejemplo tecleando en tu motor de búsqueda “fabricar su propio compost”.

¡A trabajar!


108- Agroecology -5- (Urban agriculture -2-) - Composting

AGROECOLOGY - COMPOSTING

Making your own compost is one of the best ways to reduce the volume of organic waste, while preparing an excellent fertilizer for your crop or your garden.


In woody crops it is normal, but not generalized, to grind the wood from pruning, to leave it on the spot, restoring to the soil the majority of mineral elements extracted by plants. This practice of grinding, with or without burial, is also practiced in many annual crops.
But some situations may require that this grinding is not carried out. This is the case of certain diseases, or the requirements of certain types of mechanization (such as the harvesting of almonds). There are also farmers who simply don't want to do it or are not equipped with grinders.


In these situations, the most common practice is to get the wood out of the plot using a large rake harnessed to a tractor, and burn it.
It is an economical and rapid technique, but burning is an agronomic, energy, nutritional, environmental and even economic contradiction, at least in areas with temperate climates. Indeed, the benefits of the contributions of organic matter are numerous (see http://culturagriculture.blogspot.com.es/2015/10/54-organic-matter-in-soil.html). To systematically burn this source of restitution accelerates the impoverishment of the agricultural soil and forces the farmer to purchase considerably superior quantities of fertilizers to what he would need by restoring this organic matter.

In situations where local grinding of plant remains is not done, the best solution is composting. These remains are collected on an open area, coarsely grinded, organized in piles, wetted and stirred periodically.

The process is simple, economical, but requires some organization and rigor. Composting in pile will go through a thermophilic phase, during which the core temperature can reach 70ºC for a few days, producing a sterilizing effect by eliminating almost all fungi, bacteria and insects. Even coming from diseased plants, composted vegetal remains are transformed into a healthy and economical source of organic matter, and thus an organic fertilizer for crops.


In some areas, there are groups or companies specialized in the collection of strictly plant remnants (especially of urban origin), to transport them to farms where farmers become owners of them and process them by composting for their own use. Waste collectors see volumes to be treated reduced, farmers obtain an amount of plant remains that they are unable to produce on their farms, and they make their own organic fertilizer.
I have a friend and former colleague adviser who specialized in this activity, in Provence, by creating the company Terre et Compost. Hi Eric!
If the composting has a good quality and the plant remains too, the compost obtained can even obtain the organic label (but it depends mainly on the national legislation).

Composting is a very old technique, simple, economic and ecological to dispose of high quality organic matter on the farm.

I found an interesting article on this subject on a French-speaking Facebook page (from Quebec, therefore from the French-speaking part of Canada), highly recommended to all those interested in soils, Sols Vivants Québec (https://www.facebook.com/groups/1643973612487835/?ref=group_header). You will find a lot of information, with a dose of science, a dose of lived experiences and a good dose of ideology and militancy. Everyone will be able to find their account. I don't always agree with the ideas, but it does not detract from the interest of most publications.


The following text was published on Agronouvelles.com, the blog of the Agronomists Board of Québec http://www.agronouvelles.com/2017/06/le-compostage-domestique-passion-volonte-and-knowledge-techniques-requises/  


"Domestic composting: passion, will and technical knowledge required.

Composting is a fascinating field that is practiced at large, medium and small scale and is aimed at industrialists, agricultural producers and amateur gardeners alike. In short, to all those interested in the environment, agriculture or horticulture.

While urban agriculture is attracting an increasing attention, domestic composting is still part of the tools that are available to the urban horticulturist as a mode of production of living matter (the compost) and more recently, from an environmental perspective, as a mode of ecological management for certain residues generated at home.

In so doing, the transport of these organic materials and all the disadvantages and the impacts that it entails are thus minimized. Using compost at home, organic matter and nutrients essential for plant growth are returned to the soil. In spite of these noble objectives, it takes horticultural passion, environmental convictions, a bit of will, and a minimum of time and technical knowledge to make domestic composting a perennial adventure.

What is composting?

It is often argued that composting is a natural process. Despite the similarities we see between composting in pile and decomposition processes observed in nature, we must note that the stacking over several feet of organic matter of various origins that is placed on a limited surface or in a closed place does not occur in nature.


Composting should therefore be seen as a process that is controlled and is different from a pile in the field or from a stack of organic residues that we let be decomposed and which, over the course of months and years, ends being transformed into a material that seems to be black earth.

In specialized literature such as standards and guides, composting is synonymous with "a directed process of bio-oxidation of a solid organic substrate including a thermophilic phase". This definition implies maintaining aerobic conditions within the mass and achieving thermophilic temperatures (corresponding to Tº> 45ºC) throughout the mass. This notion of reaching high temperatures is important, in particular for large-scale composting, because it makes possible to obtain a hygienisation effect. Thanks to the high temperatures, the composting process reduces the level of pathogenic micro-organisms and the destruction of weed seeds, reducing the risk of contamination and spread. The term "compost" should logically be understood as the product obtained from composting, i.e. a stabilized, hygienized and deodorized material that is beneficial to plant growth.

Should it be deduced that compost from domestic composting without temperature rise is not of quality? Absolutely not! By following the rules of the art, it is possible to produce a compost of good quality; It is necessary, like in the case of production of wines or beers at home, to take the trouble to learn, because there is a limit to be able to reconcile ease and quality when processes involved are complex.

Small scale composting

Composting at different scales and the use of composts have been the subject of numerous books and publications. Here in Quebec, the recent book entitled "Le compost: Pourquoi? Comment?" (Compost: Why? How?) of the agronomist Lili Michaud addresses the subject in a clear and detailed way and provides a wealth of useful, if not essential, information for those interested in domestic composting. It is unnecessary, therefore, to repeat here information already amply dealt with.

Regardless of the scale at which composting is practiced, the processes that involve the work of micro-organisms are the same and the purpose of the composter is to satisfy the requirements of the micro-organisms so that the work is adequately carried out. If micro-organisms don't care about the size of operations, they need a good environment (moisture, oxygen) and food (carbon, nitrogen) to do their jobs and survive in the microbial jungle.


The choice of quality residues is crucial and this is especially true in the absence of high temperatures. This mode of "cold" transformation requires a minimum of vigilance. For example, materials that may contain pathogens (animal feces, diseased plants) and plants considered to be weeds (rhizomes or seeds) should be avoided.

Furthermore, for reasons of quality, materials that may contain metals or non-biologically degradable compounds (e.g. pesticide residues, treated wood ash, plastics) or materials that generate unpleasant odors (for you and for your neighbors) such as fish, meat and crustaceans are also to be avoided for small-scale operations. Finally, some materials can be composted, but in small quantities (eggshells, moist fresh grass, ash).


Compost is primarily an organic soil amendment and is advantageously used primarily as a source of organic matter which, by decomposing in the soil, will provide the nutrients essential for plant growth. The quality of composts is a complex field, both in the multitude of parameters to be taken into consideration and in the complexity of the processes involved, from the compost to its use.

A greying teacher once said to a young agronomist: "Know that it takes more than a thermometer to do composting." It's my turn to say, "It takes more than a pH meter to assess the quality of the compost."

Organic matter content, humus, water retention capacity, C/N ratio, nitrogen, phosphorus, potassium, oligoelements, pH, maturity and pathogens are just a few examples of the terminology associated with the concept of quality of composts.

These parameters are important for those whose job is to ensure good plant growth while preserving the quality of the soil and the environment. Welcome to the agronomists beds!



Agronomist since 1982, Denis Potvin [author of the article] is specialized in the management of biomass and fertilizer residual materials of various origins, notably by composting. He joined the Institute for Research and Development in Agri-Environment (IRDA) in 2012 as project manager for biomass recovery. Denis Potvin now works as a technology transfer agent while continuing to be involved in projects that bring his expertise to bear."


If you want to make your own compost, learn more about the process. It's simple, but there are a few rules to follow.
You will find many useful links, for example by typing on your search engine "make your own compost".

At work!

Picture: https://verslautonomie.files.wordpress.com/2013/03/dsc00118-compost.jpg  

dimanche 18 juin 2017

107- Natural vs sintético -5- Las feromonas

NATURAL VS SINTÉTICO – LAS FEROMONAS

A final de los años 80, era un joven asesor en fruticultura en el Sureste de Francia, para un grupo técnico especializado, el GRCETA de Basse Durance.
Después de que el grupo haya sido contactado por una empresa australiana, tuve la ocasión de participar a los primeros ensayos para probar a gran escala la protección contra la polilla oriental del melocotonero (una de las principales plagas en esa región) por el empleo de feromonas, según la técnica llamada confusión sexual. Esta empresa australiana quería probar su difusor y su feromona en condiciones de fuerte presión de la plaga. Lógicamente, quería hacerlo en la región entonces internacionalmente conocida como la más problemática.


Hay que decir que entonces, la polilla oriental de había convertido en una verdadera pesadilla para los productores de melocotón de la región. Las poblaciones de la plaga eran extremadamente elevadas. Se observaban problemas de pérdida de eficacia de los insecticidas habituales, obligando los agricultores a intervenciones insecticidas frecuentes, con nivel de eficacia no suficientes, y en consecuencia, problemas tanto técnicos como económicos. Casi no se hablaba entonces de las consecuencias medioambientales, pero mirando la situación con la perspectiva actual, da miedo…

Así que esta sociedad australiana llagaba con esta técnica innovadora, dejándonos llenos de pensamientos, y de dudas.
Imagina, hace 30 años, la propuesta de resolver un problema crítico de insectos sin insecticida. Para nosotros, asesores, en los que los agricultores del grupo confiaban a veces ciegamente para ayudarlos a resolver sus problemas, parecía una auténtica locura. Éramos muy motivados por la innovación, pero sinceramente también éramos muy desconfiados.
La zona experimental fue elegida en un sector concreto de Provenza que se encontraba en una situación tan crítica con respecto a la polilla oriental, que algunos agricultores empezaban a pensar en la posibilidad de una reconversión de los cultivos, ante la imposibilidad de controlar sus daños.


Después de toda una temporada de ensayos, la sorpresa de los agricultores frente a los resultados daba gusto. Sin ser maravillosos, eran superiores, sin insecticida, al programa reforzado que tenía entonces que aplicar, y que incluía más de 15 intervenciones químicas.
Al cabo de dos años de ensayos, la conclusión fue que para resolver una situación muy degradada, era necesario pasara por una fase inicial que combina la protección química con la confusión sexual, el tiempo de reducir lo suficiente el nivel de infestación (1 a 2 años). A partir de ese momento, la confusión sola es suficiente para evitar los daños.
En esa época, como técnico involucrado en los ensayos, llevaba de manera permanente en el coche algunos difusores para poder sustituirlos o reforzar alguna zona difícil. ¿La consecuencia?
Esta perseguido todos los días, tanto dentro del coche que fuera, por una horda salvaje de machos de polilla oriental, convencidos de que era yo la princesa de sus sueños…


Las feromonas son sustancias naturales, emitidas por organismos vivos para transmitir informaciones a sus congéneres.
Su papel es muy conocido en la mayoría de los animales, y en algunos vegetales.

Son compuestos generalmente volátiles, producidos por glándulas exocrinas. A diferencia de las hormonas, concebidas para ser utilizadas por el organismo en modo interno, las feromonas son producidas para ser liberadas al exterior del organismo, con el fin de transmitir un mensaje o una señal a individuos de la misma especie. Su papel en la reproducción sexual de los insectos es muy conocido y ha sido objeto de muchos estudios.
Es gracias a las feromonas sexuales que, por ejemplo, los lepidópteros (las mariposas) machos son capaces de localizar las hembras, dándoles la posibilidad de emparejarse, y de asegurar la continuidad de la especie.
Cada insecto tiene su propio conjunto aromático para atraer solo individuos de su propia especie.
Además, las feromonas tienen distintos papeles como la atracción sexual, la alarma, la agregación, la territorialidad, y existen en muchos animales, incluso en los humanos. Las abejas las usan para indicar las zonas florecidas, las hormigas para marcar sus caminos, lo perros y los gatos para marcar su territorio, los humanos en situación de miedo o de deseo sexual por ejemplo.
También se encuentran en productos concebidos para tranquilizar o ahuyentar a gatos y perros, o incluso para hacerte irresistible en discoteca.


El principio de la técnica de confusión sexual es el siguiente.
La feromona contenida en el difusor es la misma que la que emite la hembra de la polilla oriental para que el macho sea capaz de encontrarla, y que así puedan emparejarse. El difusor este hecho de un plástico poroso que permite un difusión (de ahí el nombre) progresiva de la feromona durante varias semanas.
En la naturaleza, una hembra emite la feromona que es transportada por el aire. El macho capta este mensaje olfativo gracias a un receptor específico y le sigue la pista hasta que encuentre la hembra.


La técnica de confusión sexual consiste en repartir un gran número de difusores en las parcelas de cultivos. De este modo, los puntos de emisión son tan numerosos que el macho es prácticamente incapaz de encontrar a la hembra.
El emparejamiento es perturbado, la reproducción no tiene lugar, con lo que el insecto ya no es un problema para el agricultor.

La protección tradicional consiste a matar los insectos plaga presentes para evitar que se reproduzcan y provoquen daños a los cultivos.
La confusión sexual consiste a evitar que los insectos plaga tengan la capacidad de reproducirse. Por consecuencia no están presentes en el cultivo y no provocan daños.
Es un profundo cambio en el concepto de protección de los cultivos. Es una técnica de prevención del daño.

Pues tenemos una técnica que funciona bien, y que permite evitar la aplicación de productos químicos en el cultivo. De hecho, podemos notar que las feromonas se emplean en agricultura en al menos 3 técnicas distintas:
La confusión sexual, que consiste a difundirla en cantidad muy grande por hectárea, de manera de perturbar los machos en su sistema de acercamiento a las hembras, reduciendo drásticamente las posibilidades de emparejamiento, y de reproducción. Las poblaciones de la plaga bajan “naturalmente”, y por consecuencia, los daños a los cultivos.
El trampeo de monitoreo, que consiste en colocar algunas trampas de feromonas en la finca, de manera de capturar individuos y realizar una vigilancia de las poblaciones (inicio de los vuelos, picos de vuelos, momento de eclosión de las puestas y de los riesgos). Esta técnica, la primera, históricamente hablando, a emplear feromonas, permite situar con gran exactitud el momento de las intervenciones con los insecticidas, sintéticos o naturales. Ha sido uno de los fundamentos de la Producción Integrada.


El trampeo masivo, que consiste a colocar trampas con una fuerte cantidad de feromonas, en número reducido por hectárea, con el fin de capturar un gran número de individuos, lo que permite reducir, sin aplicación de pesticida, la población de la plaga. Esta técnica se emplea mucho con atrayentes alimenticios, más que con feromonas.

La técnica de confusión sexual se ha desarrollado mucho y sirve ahora a proteger los cultivos, especialmente en viña y en frutales, contra lepidópteros, dípteros, himenópteros y coleópteros principalmente.
Obviamente, la técnica ha sido rápidamente autorizada en agricultura ecológica. Es lógico, una técnica que permite una protección eficaz sin empleo de pesticidas, ni sintéticos, no siquiera naturales, llama la atención.

Pero por cierto, estas feromonas, liberadas en gran cantidad y de manera permanente, ¿de dónde proceden?
No, no hay miles de trabajadores apretando el abdomen de billones de mariposas hembras para extraer cada vez una micro-gota de feromona
Es química, pura y dura.
Estas feromonas son sintéticas, copias precisas de las naturales, procedentes de la química, de la mala química.
Después están encerradas en difusores de plástico, también procedentes de la mala química.

Pero esos productos sintéticos, procedentes de la química, liberados en el aire de los cultivos, ¿pueden alcanzar los alimentos?
Sin lugar a dudas. Mi experiencia personal de los años 80 me ha ampliamente demostrado que esas feromonas se depositan en todo lo que les rodea. Sin eso, ¡no habría sido perseguido por todos esos machos confusos y excitados!
Su efecto es fugaz, es cierto, pero es una realidad.

Así que, ¿autoriza la agricultura ecológica el empleo a gran escala de productos químicos sintéticos que entran en contacto directo y permanente con los alimentos?
Pues sí, totalmente.


Sin embargo, hay que relativizar la gravedad del caso. Son productos sintéticos, sí, pero son copias exactas de moléculas naturales.

Lo mismo que en el caso de la azadiractina, ¿verdad?
Para la azadiractina (y próximamente, veras que no es un caso único), se rechaza la copia del producto natural, porque es sintética, con lo que es incompatible con la ideología del ecológico, a pesar de todas las ventajas técnicas y medioambientales que aporta con respecto a la extracción y al uso de la sustancia natural de origen.

Salvo que esta prohibición de principio, cuestionable en sí, pero coherente con la ideología ecológica, no siempre se aplica. Hay situaciones en las que una derogación a la regla es posible.

Nota que el consumidor de productos ecológicos, al final el motor del sistema, no está informado de esos cambios en las reglas del juego.
La información que recibe sigue siendo la misma. Nada de química en ecológico.
¿Pero que diría el consumidor de ecológico, convencido que no hay química en ecológico et que cuida verdaderamente su salud y el planeta, si se enteraba que se le está mintiendo a diario, que los mismos en quien ha puesto su confianza lo están engañando?

¿Qué es, una doble moral?

Hay que reconocer que la agricultura, no es fácil, y que hay que protegerlos cultivos contra las enfermedades y las plagas, incluso en ecológico. Y si no hay solución ecológica, vamos a encontrar una, casi ecológica. Es que no podemos dejar que se pierda el mercado.
No es confusión sexual, es confusión intelectual.


107- Naturel vs synthétique -5- Les phéromones

NATUREL VS SYNTHÉTIQUE – LES PHÉROMONES

À la fin des années 80, j'étais jeune conseiller en production fruitière dans le Sud-Est de la France pour un groupement technique spécialisé, le GRCETA de Basse Durance.
Après que le groupe ait été contacté par une société australienne, j'ai eu l'occasion de participer aux premiers essais en vue de tester à grande échelle la protection contre la tordeuse orientale du pêcher (un des principaux problèmes phytosanitaires dans cette région) par l’usage des phéromones, selon la technique dite de confusion sexuelle. Cette société australienne cherchait à tester son diffuseur et sa phéromone en conditions de forte pression du ravageur. Logiquement, elle voulait le faire dans la région internationalement alors connue comme étant la plus problématique.


Il faut vous dire qu'à l’époque, la tordeuse orientale s'était convertie en un vrai cauchemar pour les producteurs de pêches de la région. Les populations du ravageur étaient extrêmement élevées. On constatait certains problèmes de perte d’efficacité des insecticides habituels, obligeant les agriculteurs à des interventions pesticides fréquentes avec des niveaux d'efficacité insuffisants, donc des problèmes tant techniques qu'économiques. On ne parlait pratiquement pas à l'époque des conséquences environnementales, mais vu dans la perspective actuelle, à la limite, ça fait peur...

Toujours est-il que cette société australienne arrivait jusqu'à nous avec cette technique innovante, nous plongeant dans un abîme de réflexion, et de doute.
Imaginez il y a 30 ans, la proposition de résoudre un problème critique d’insectes sans insecticides. Pour nous, conseillers, en qui les agriculteurs du groupe confiaient parfois aveuglément pour les aider à résoudre leurs problèmes, ça paraissait une vraie folie. Nous étions très motivés par l’innovation, mais sincèrement, vu la gravité de la situation dans certains secteurs, nous étions aussi très méfiants.
La zone expérimentale fut choisie dans un secteur concret de Provence qui se trouvait dans une situation tellement critique vis à vis de la tordeuse orientale, que certains agriculteurs commençaient à envisager une reconversion des cultures face à l'impossibilité d’en contrôler les dégâts.


Après toute une saison d’expérimentations, la surprise des  agriculteurs face aux résultats faisait plaisir à voir. Sans être merveilleux, ils étaient supérieurs, sans insecticide, au programme renforcé qu'il avait alors besoin de mettre en œuvre, et qui comprenait plus de 15 interventions chimiques.
Au bout de deux ans d’essais, la conclusion fut que pour résoudre une situation très dégradée, il était nécessaire de passer par une première phase qui combine la protection chimique avec la confusion sexuelle, le temps de réduire suffisamment le niveau d'infestation (1 à 2 ans). A partir de ce moment, la confusion seule suffit à éviter les dégâts.
 cette époque, en tant que technicien participant aux essais, j'avais en permanence dans ma voiture un certain nombre de diffuseurs afin de pouvoir en remplacer, ou de compléter une dose dans un endroit difficile. La conséquence?
J'étais poursuivi tous les jours, tant dans la voiture qu’au dehors, par une horde sauvage de mâles de tordeuse orientale, persuadés que j’étais la princesse de leurs rêves...


Les phéromones sont des substances naturelles, émises par des organismes vivants pour transmettre des informations à leurs congénères.
Leur rôle est très connu chez la plupart des animaux, et chez certains végétaux.

Ce sont des composés en général volatils, produits par des glandes exocrines. A la différence des hormones, conçues pour être utilisées par l’organisme de manière interne, les phéromones sont produites pour être libérées à l’extérieur de l’organisme, afin de transmettre un message ou un signal aux individus de la même espèce. Leur rôle dans la reproduction sexuée des insectes est très connu et a fait l'objet de nombreuses études.
C'est grâce aux phéromones sexuelles que, par exemple, les lépidoptères (les papillons) mâles sont capables de localiser les femelles, leur permettant l'accouplement et la continuité de l'espèce.
Chaque insecte a son propre "bouquet aromatique" afin de n'attirer des individus que de sa propre espèce.
En plus, les phéromones ont différents types de rôles comme l'attraction sexuelle, l'alarme, l'agrégation, la territorialité, et existent chez presque tous les animaux, même chez les humains. Les abeilles s’en servent pour indiquer les zones fleuries, les fourmis pour marquer leurs chemins, les chiens et les chats pour marquer leur territoire, les humains en situation de peur ou de désir sexuel par exemple.
On les trouve aussi dans les produits conçus pour calmer ou pour repousser les chiens ou les chats, ou même pour vous rendre irrésistible en boite de nuit.


Le principe de la technique de confusion sexuelle est donc le suivant.
La phéromone contenue dans le diffuseur est la même que celle qu'émet la femelle de tordeuse orientale pour que le mâle soit capable de la retrouver, et ainsi puisse s'accoupler. Le diffuseur est réalisé dans un plastique poreux qui permet une diffusion (d'où son nom) progressive de la phéromone durant plusieurs semaines.
Dans la nature, une femelle émet la phéromone qui est véhiculée par l’air. Le mâle capte ce message olfactif grâce à un récepteur spécifique et en suit la piste jusqu’à ce qu’il retrouve la femelle.


La technique de confusion sexuelle consiste à répartir un grand nombre de diffuseurs dans les parcelles cultivées. De cette manière, les points d’émission sont si nombreux que le mâle est pratiquement incapable de retrouver la femelle.
L’accouplement est perturbé, la reproduction n’a pas lieu, donc l’insecte n’est plus un problème pour l’agriculteur.

La protection traditionnelle consiste à tuer les insectes nuisibles présents pour éviter qu’ils se reproduisent et provoquent des dégâts aux cultures.
La confusion sexuelle consiste à éviter que les insectes nuisibles soient capables de se reproduire. Ils ne sont donc pas présents dans la culture et ne provoquent pas de dégâts.
C’est un profond changement dans le concept de protection des cultures. C’est une technique de prévention du dégât.

Donc nous avons une technique qui marche bien, et qui permet d'éviter l'application de produits chimiques sur la culture. On peut noter d'ailleurs que les phéromones sont utilisées en agriculture dans au moins 3 techniques différentes:
La confusion sexuelle, qui consiste à en diffuser une très grande quantité par hectare, de manière à perturber les mâles dans leur système de rapprochement des femelles, réduisant drastiquement les possibilités d'accouplement, donc de reproduction. Les populations de ravageur baissent "naturellement", et par voie de conséquence, les dégâts aux cultures.
Le piégeage de surveillance, qui consiste à placer quelques pièges à phéromones dans la ferme, de manière à capturer des individus et faire une surveillance des populations (début des vols, pics de vols, moment des éclosions des pontes donc des risques). Cette technique, la première historiquement parlant, à utiliser les phéromones, permet de situer avec une grande exactitude le moment d'intervention avec des insecticides, synthétiques ou naturels. Ça a été l'un des fondements de la Production Intégrée.


Le piégeage massif, qui consiste à placer des pièges avec une forte quantité de phéromones, en nombre réduit par hectare, afin de capturer un grand nombre d'individus, ce qui permet de réduire, sans application de pesticide, la population du ravageur. Cette technique s’emploie beaucoup avec des attractifs alimentaires, plus qu’avec des phéromones.

La technique de confusion sexuelle s'est beaucoup développée et sert désormais à protéger les cultures, en particulier en vignes et en vergers, contre lépidoptères, diptères, hyménoptères et coléoptères principalement.
Bien évidemment, la technique a très vite été autorisée en agriculture biologique. C'est logique, une technique qui permet une protection efficace sans utilisation de pesticides, ni synthétiques, ni même naturels, ça mérite l'attention.

Mais au fait, ces phéromones, libérées en grande quantité et de manière permanente, d'où viennent-elles?
Non, il n'y a pas des nuées d'ouvrier pressant sur l'abdomen de milliards de papillons femelles pour en tirer à chaque fois une microgoutte de phéromone.
C'est de la chimie, pure et dure.
Ces phéromones sont synthétiques, copies précises des naturelles, issues de la chimie, de la vilaine chimie.
Elles sont ensuite enfermées dans des diffuseurs en plastique, issus également de la vilaine chimie.

Mais ces produits synthétiques, issus de la chimie, libérés dans l'air des cultures, peuvent-ils atteindre les aliments?
Sans aucun doute. Mon expérience personnelle des années 80 m'a largement démontré que ces phéromones se déposent sur tout ce qui les entoure. Sans quoi, je n’aurais pas été poursuivi par tous ces mâles confus et excités !
Leur effet est fugace, c'est vrai, mais la réalité est là.

Alors, l'agriculture biologique autoriserait-elle l'utilisation à grande échelle de produits chimiques synthétiques qui entrent en contact direct et permanent avec les aliments?
Eh bien oui, absolument.


Il faut pourtant relativiser la gravité du cas. Ce sont des produits synthétiques, oui, mais ce sont des copies exactes de molécules naturelles.

Comme dans le cas de l'azadirachtine, non?
Pour l’azadirachtine (et vous verrez prochainement que ce n’est pas un cas unique), on refuse la copie du produit naturel, car elle est synthétique, donc incompatible avec l'idéologie du bio, malgré tous les avantages techniques et environnementaux qu’elle apporte par rapport à l’extraction et à l’utilisation de la substance naturelle d’origine.

Sauf que cette interdiction de principe, discutable en soi, mais cohérente par rapport à l’idéologie bio, n’est pas toujours appliquée. Il y a des situations dans lesquelles une entorse au règlement est possible.

Remarquez bien que le consommateur de produits bio, finalement le moteur du système, n’est pas informé de ces changements dans les règles du jeu.
L’information qu’il reçoit reste la même. Pas de chimie dans le bio.
Mais que dirait-il, le consommateur de bio, convaincu qu’il n’y a pas de chimie dans le bio, et qu’il prend vraiment soin de sa santé et de la planète, s’il apprenait qu’on lui ment au quotidien, qu’il se fait rouler par ceux-là mêmes en qui il a placé sa confiance ?

Alors, deux poids, deux mesures?

Il faut bien reconnaitre que l’agriculture, ce n’est pas facile, et qu’il faut bien protéger les cultures des maladies et des ravageurs, même en bio. Et s’il n’y a pas de solution bio, on va bien en trouver une, presque bio. Il ne faudrait quand même pas perdre le marché.
Ce n’est pas de la confusion sexuelle, c’est de la confusion intellectuelle.

Image : http://www.vitisphere.com/upload/breves/1442481694_g1.jpg