dimanche 27 août 2017

113- Protection des plantes -7- Le contrôle chirurgical

PROTECTION DES PLANTES: LE CONTRÔLE CHIRURGICAL


L'utilisation des insecticides, synthétiques ou naturels, même très bien appliqués, implique toujours des effets secondaires négatifs.
L'agriculteur doit protéger sa culture contre par exemple un type concret de puceron. Mais en même temps, par sa pulvérisation aphicide, il va éliminer sans que ce soit nécessaire, tous les autres pucerons présents, des coléoptères, des lépidoptères et autres insectes nuisibles, mais aussi un grand nombre d'insectes utiles (abeilles, chrysopes, coccinelles et autres auxiliaires), et encore un grand nombre d'insectes ni nuisibles ni auxiliaires, juste présents, comme des moustiques ou des mouches.


C’est un traitement général, avec un produit choisi pour la cible visée, mais toujours plus ou moins polyvalent, agissant donc aussi sur des insectes non ciblés.

Les insecticides modernes ne sont pas parfaits, ça se saurait, mais leurs effets secondaires ont été considérablement réduits par rapport à leurs ainés antérieurs aux années 70-80. En effet, depuis ces années-là la législation, et par conséquent la recherche de nouvelles molécules, a mis une priorité absolue à réduire les effets secondaires directs des pesticides. Il s'agit, entre autres nombreux critères, des risques concernant l'eau, le sol, les oiseaux, les mammifères, la faune et la flore aquatiques, les insectes auxiliaires, mais aussi sur les risques pour la santé des utilisateurs et des consommateurs.
Rien n'est parfait, sans aucun doute, mais les profils toxicologiques et environnementaux des produits actuels sont, malgré leurs défauts, incomparablement plus favorables que ceux des molécules anciennes, pour la plupart interdites actuellement.
Cependant, la polyvalence d'action d'un pesticide reste un sujet sérieux encore mal résolu. Aujourd’hui, seules les techniques de « confusion sexuelle » ou de « piégeage massif » arrivent à une spécificité presque parfaite, grâce à l’emploi de phéromones spécifiques.


Les effets collatéraux des insecticides sont nuisibles car, en réduisant la présence de nombreux insectes non nuisibles, on réduit le potentiel d’alimentation de nombreux autres animaux (rongeurs dont chauve-souris, oiseaux, reptiles), donc la biodiversité sur la ferme.
En réduisant la biodiversité sur la ferme, on réduit la pression de prédation sur les insectes nuisibles, donc on augmente leur impact sur les cultures.
Bref, c’est le serpent qui se mord la queue. On traite pour éviter les dégâts, mais en traitant, on réduit la biodiversité, donc la pression des ravageurs augmente et les risques de dégâts aussi, obligeant à traiter davantage.

C’est un des grands arguments des écologistes, et dans ce sens, ils ont raison. Mais attention, tout ceci n’empêche pas que l’attaque initiale, celle qui a provoqué le traitement, qui lui a provoqué le déséquilibre, était bien réelle. L’agriculteur avait alors besoin de traiter, et il l’a probablement bien fait. Le problème se situe au niveau des moyens dont il disposait pour résoudre son problème.
C’est tellement vrai que la production écologique doit aussi résoudre ces mêmes problèmes avec des insecticides, naturels certes, mais non dénués d’effets secondaires, avec des conséquences sur la biodiversité souvent comparables, au moins à court terme.

Les discours abêtissants qui prétendent que "le bio peut nourrir la planète" ou " si on supprime le gaspillage alimentaire, on résoudra la faim dans le monde", sont avant tout une intellectualisation des concepts, et surtout le rejet sur d'autres de fautes supposées.
Pourtant, la plus grande partie du gaspillage alimentaire dans les pays pauvres se produit dans les champs, due à des dégâts de maladies et d'insectes. Et ceci, dans des systèmes agricoles qui n’utilisent aucun pesticide.
Mais c'est un autre débat.


L'humanité continue de croitre inexorablement.
Si à ça on ajoute de l’urbanisation qui gagne sur les terres agricoles, les effets de l'érosion des sols, encore trop souvent mal maitrisée, et le besoin indispensable de contrôler les ressources en eau douce, alors la maitrise de la production d'aliments est sans doute l'un des défis majeurs de l'humanité pour ce XXIème siècle. Et qui dit maitrise de production dit réduction de la part non consommable, donc entre autres, les dégâts d'insectes ou de maladies.
Personnellement, je ne doute pas un instant que nous serons capables, dans les prochaines années de maintenir, et même probablement d'augmenter la productivité de l'agriculture tout en réduisant fortement son impact négatif sur l'environnement.
Mais je ne doute pas non plus que nous continuerons d'avoir besoin de pesticides, naturels ET synthétiques.

Et c'est là, après cette longue introduction, qu'arrive le sujet du jour, récupéré sur Twitter


L’équipe scientifique de ISCA Technologies (https://iscatech.com/), une société américaine spécialisée dans les techniques alternatives de protection des cultures (pièges, attractifs, répulsifs, etc.) a récemment présenté les résultats de ses recherches sur les moustiques, de manière à réduire au maximum les effets négatifs de la démoustication, dans les situations où les moustiques sont un danger réel par la transmission de nombreuses maladies, dont la dengue, le zika, le chikungunya ou la malaria.



« Les chercheurs ont recueilli le parfum des fleurs et d’autres plantes qui produisent du nectar. Ensuite, ils ont utilisé la chromatographie en phase gazeuse et détection électro-triennale (GC-EAD) pour séparer et identifier les composés odorants qui s’y trouvent. Ils ont exposé des antennes à moustiques à des milliers de ces composés pour déterminer ceux qui pourraient avoir un effet biologique. Ils ont également éliminé les parfums ou les arômes qui pourraient attirer les abeilles. Finalement, ils ont utilisé un mélange semi-chimique dans une matrice contenant des sucres et des protéines pour imiter 20 signaux chimiques fréquents qui attirent les moustiques en les incitant à se nourrir. »


L’idée est de réaliser un mélange de l’attractif spécifique avec un insecticide moderne. Ce mélange s’applique sur des points précis et limités. Le moustique est irrésistiblement attiré par le mélange, qui l’élimine.
« Le mélange de produits chimiques que nous utilisons pour attirer les moustiques est tellement puissant qu’ils ignoreront les odeurs naturelles des plantes pour venir sur notre formulation » déclare Agenor Mafra-Neto de l’équipe de recherche.

Cette technique est pour l’instant destinée aux moustiques, afin de réduire l’incidence des maladies infectieuses. D’ailleurs, comme le dit l’article, « les chercheurs effectuent des essais sur le terrain en Tanzanie où 93 % de la population risque le paludisme. Dans des résultats préliminaires, ils ont constaté que les populations de moustiques ont baissé de deux tiers en seulement 2 semaines dans les communautés traitées […] par rapport aux non traitées. »

Ça me parait une nouvelle extraordinaire.
Extraordinaire bien entendu pour la résolution des maladies transmises par les moustiques et pour les populations qui y sont exposées.
Mais extraordinaire aussi dans la mesure où cela ouvre la porte au même travail sur les insectes nuisibles pour la production d’aliments. On pourrait alors réaliser des traitements totalement ciblés, avec une efficacité élevée, mais des effets négatifs extrêmement réduits.


Cette technique est déjà utilisée en agriculture, par exemple contre la mouche méditerranéenne des fruits (Ceratitis capitata). On l’appelle le traitement par taches. Elle consiste à disperser dans la culture des petites taches du mélange qui va attirer l’insecte et le tuer, avec un minimum d’impact négatif. Tout dépend de la qualité de l’attractif. S’il est suffisamment puissant, l’insecte se détourne de la culture pour aller sur la tache insecticide.

Alors évidemment, tout cela n’a pas forcément que des qualités. En supposant que l’on arrive dans l’avenir, à sélectionner des attractifs spécifiques à tous les insectes nuisibles des cultures, nous pourrions nous retrouver dans la situation où des insectes secondaires, actuellement contrôlés par la polyvalence des insecticides, refassent leur apparition et redeviennent nuisibles, à cause de la très grande sélectivité de la technique.
Mais soyons positifs. L’expérience de la confusion sexuelle, technique très spécifique employée à grande échelle et dans le monde entier depuis au moins 25 ans, a eu peu de conséquences de ce type. Il est vrai que sporadiquement certains insectes « secondaires » peuvent faire des dégâts, mais, à quelques exceptions près, la gravité en est généralement faible.


De ce genre de technique, par similitude avec les effets constatés pour la mouche méditerranéenne, on peut raisonnablement espérer, tout dépendant principalement de l’efficacité de l’attractif :
-       Un maintien ou même une amélioration de l’efficacité de la protection,
-       Une réduction des doses d’application des insecticides de 80 à 90% par hectare pour un traitement par taches, et plus si ce qui fonctionne est le piégeage massif,
-       Une réduction des pertes d’insecticides par dérive dans l’entourage de la culture (zones non cultivées, plans d’eau et rivières, cultures voisines) ou par lessivage par les pluies, d’au moins 90%,
-       Par conséquent une quasi élimination des effets secondaires négatifs de l’utilisation des insecticides,
-       Une combinaison de ces attractifs de nouvelle génération avec des insecticides de synthèse (pour la durée d’action) ou avec des insecticides naturels (pour la production biologique),
-       Pour certains ravageurs au moins, la possibilité d’utiliser l’insecticide sans toucher la culture (application sur la couverture végétale, sur des plaques engluées ou dans des pièges), donc une élimination complète du risque de résidus sur l’aliment final.

Dans ces conditions, nous pouvons espérer une amélioration considérable des techniques d’application des insecticides, et une élimination quasi complète des effets secondaires négatifs de l’emploi des insecticides.
De la même manière que la confusion sexuelle est largement utilisée en agriculture conventionnelle comme en agriculture biologique, on peut espérer que ces techniques trouveront rapidement et à grande échelle, leur place chez tous les agriculteurs.

Il ne nous reste qu’à souhaiter que les chercheurs et les chimistes fassent rapidement des progrès dans cette technique, en apportant la polyvalence par l’augmentation du nombre d’insectes-cibles possibles.
Ça me semble être une innovation majeure pour l’évolution de l’agriculture vers une production plus vertueuse, et pour une production d’aliments plus efficiente et durable. 

Image: http://www.maxxum100.com/images2014/slider/2.jpg

113- Protección de las plantas -7- El control quirúrgico

PROTECCIÓN DE LAS PLANTAS: EL CONTROL QUIRÚRGICO


El uso de insecticidas, sintéticos o naturales, incluso si son muy bien aplicados, siempre conlleva efectos segundarios negativos.
El agricultor debe proteger su cultivo contra, por ejemplo un tipo concreto de pulgón. Pero al mismo tiempo, por su pulverización aficida, va a eliminar, sin que sea necesario, todos los otros pulgones presentes, coleópteros, lepidópteros y otros insectos dañinos, pero también un gran número de insectos útiles (abejas, crisopas, mariquitas y otros auxiliares), y también un gran número de insectos, ni dañinos ni útiles, solo presentes, como mosquitos o moscas.


Es un tratamiento general, con un producto elegido por el problema enfocado, pero siempre más o menos polivalente, actuando también sobre insectos no objetivos.

Los insecticidas modernos no son perfectos, lo sabríamos, pero sus efectos segundarios han sido considerablemente reducidos en comparación con los anteriores a los años 70-80. Es que desde esos años la legislación, y por consecuencia la investigación en nuevas moléculas, ha puesto una prioridad absoluta en reducir los efectos segundarios directos de los plaguicidas. Se trata, entre muchos otros criterios, de los riesgos referentes al agua, el suelo, las aves, los mamíferos, la fauna y la flora acuáticas, los insectos auxiliares, pero también sobre los riesgos sobre la salud de los usuarios y de los consumidores.
Nada es perfecto, sin lugar a dudas, pero los perfiles toxicológicos y medioambientales de los productos actuales son, a pesar de sus defectos, incomparablemente más favorables que los de las moléculas más antiguas, en su mayoría ya prohibidas.
Sin embargo, la polivalencia de acción de un pesticida sigue siendo un serio problema, mal resuelto.
Al día de hoy, solo las técnicas de “confusión sexual” o de “captura masiva” consiguen una especificidad casi perfecta, gracias al empleo de feromonas específicas.


Los efectos colaterales de los insecticidas ya que, al reducir la presencia de numerosos insectos no dañinos, se reduce el potencial de alimentación de numerosos otros animales (roedores en particular los murciélagos, aves, reptiles), y por consecuencia la biodiversidad de la finca.
Al reducir la biodiversidad en la finca, se reduce la presión de depredación sobre los insectos dañinos, con lo que se aumenta su impacto en los cultivos.
Total, es la serpiente que se muerde la cola. Se trata para evitar los daños, pero tratando, se reduce la biodiversidad, con lo que la presión de plagas aumenta y los riesgos de daños también, obligando a tratar más.

Es uno de los grandes argumentos de los ecologistas, y en eso, tienen razón. Pero cuidado, eso no quita que el ataque inicial, el que provoco el tratamiento, que a su vez provoco el desequilibrio inicial, era muy real. El agricultor necesitaba tratar, y lo hizo probablemente bien. El problema se sitúa en los medios de los que disponía para resolver su problema.
Es tan real que la producción ecológica debe también resolver esos mismos problemas con insecticidas que, aunque sean naturales no son exentos de efectos segundarios, con consecuencias sobre la biodiversidad en general comparables, al menos a corto plazo.

Los discursos atontadores que pretenden que “el ecológico puede alimentar al mundo” o “si se elimina el desperdicio de alimentos, se resolverá el hambre en el mundo”, son intelectualizaciones de conceptos, y sobre todo la acusación de otros de supuestas faltas.
Sin embargo, la mayor parte del desperdicio de alimentos se produce en el campo, debida a daños de enfermedades e insectos. Y eso, en sistemas agrícolas que no emplean ningún pesticida.
Pero es otro debate.


La humanidad sigue creciendo inexorablemente.
Si a eso se le suma el urbanismo que devora tierras agrícolas, los efectos de la erosión de los suelos, todavía muy mal dominada, y la necesidad absoluta de controlar los recursos de agua dulce, pues el control de la producción de alimentos es sin duda uno de los mayores retos de la humanidad en este siglo XXI. Cuando hablamos de control de producción, hablamos de reducción de la parte no consumible, es decir, entre otras cosas, los daños de insectos y enfermedades.
A título personal, no dudo ni un segundo que llegaremos, en los próximos años a mantener, e incluso probablemente a incrementar la productividad de la agricultura, a la vez que se irá reduciendo mucho su impacto negativo sobre el medioambiente.
Pero tampoco dudo que seguiremos necesitando pesticidas, naturales Y sintéticos.

Es ahora, después de esta larga introducción, que llega el tema del día, pescado en Twitter https://twitter.com/collemyria/status/900489867108470785


El equipo científico de ISCA Technologies (https://iscatech.com/), una empresa americana especializada en técnicas alternativas de protección de los cultivos (trampas, atrayentes, repulsivos, etc.) presento hace poco los resultados de sus investigaciones sobre mosquitos, de manera de reducir al máximo los efectos negativos de los tratamientos, en las situaciones donde los mosquitos son un verdadero peligro por la transmisión de numerosas enfermedades, en especial el dengue, el zika, el chikungunya o la malaria.


“Los investigadores han recogido el perfume de flores y otras plantas que producen néctar. Después han utilizado la cromatografía en fase gaseosa y detección electro-trienal (GC-EAD) para separar e identificar los compuestos olfativos que llevan. Han expuesto antenas de mosquitos a miles de esos compuestos para determinar los que podrían tener un efecto biológico. También han eliminado los perfumes y aromas que podrían atraer a las abejas. Finalmente, han empleado una mezcla semi-química en una matriz que contiene azucares y proteínas para imitar 20 señales químicos frecuentes que atraen los mosquitos y les lleva a alimentarse.”


La idea es de realizar una mezcla del atrayente específico con un insecticida moderno. Esta mezcla se aplica en unos puntos determinados y limitados. El mosquito es irresistiblemente atraído por la mezcla, que lo elimina.
“La mezcla de productos químicos que empleamos para atraer los mosquitos es tan potente que ignoran los olores naturales de las plantas para alcanzar nuestra formulación” declara Agenor Mafra-neto del equipo de investigación.

Esta técnica es de momento destinada a la lucha contra los mosquitos, para reducir la incidencia de las enfermedades infecciosas. De hecho, como lo dice el artículo, “los investigadores están realizando ensayos de terreno en Tanzania donde 93% de la población está en riesgo de paludismo. En los resultados preliminares, han constatado que las poblaciones de mosquitos han bajado de dos tercios en tan solo dos semanas en las comunidades tratadas […] en comparación con las no tratadas.”

Me parece una noticia extraordinaria.
Extraordinaria por supuesto por la resolución de las enfermedades transmitidas por mosquitos y para las poblaciones expuestas.
Pero extraordinaria también en la medida en la que abre la puerta al mismo trabajo sobre insectos dañinos en la producción de alimentos. Se podría entonces efectuar tratamientos totalmente enfocados, con una efectividad elevada, pero con efectos negativos extremadamente reducidos. 


Esta técnica ya se emplea en agricultura, por ejemplo contra la mosca de la fruta (Ceratitis capitata). Se habla de tratamiento de parcheo. Consiste en dispersar en el cultivo pequeñas manchas, o parches de la mezcla que va atraer el insecto y matarlo, con un mínimo impacto negativo. Todo depende de la calidad del atrayente. Si es suficientemente fuerte, el insecto se desvía del cultivo para ir sobre el parche insecticida.

Pues obviamente todo esto no solo tiene cualidades. Suponiendo que se llegue en el futuro a seleccionar atrayentes de todos los insectos dañinos para los cultivos, podríamos encontrarnos en la situación en la que insectos segundarios, actualmente controlados por la polivalencia de los insecticidas, vuelvan a aparecer y se vuelvan dañinos, por culpa de la gran selectividad de la técnica.
Pero seamos positivos. La experiencia de la confusión sexual, técnica muy específica empleada a gran escala y en el mundo entero desde al menos 25 años, ha tenido pocas consecuencias de este tipo. Es cierto que esporádicamente, algunos insectos “segundarios” pueden hacer daños pero, menos en algunos casos, la gravedad es generalmente baja. 


De este tipo de técnica, por comparación con los efectos observados en el caso de la mosca de la fruta, se puede razonablemente esperar, con total dependencia de la eficacia del atrayente:
-       Una conservación o incluso mejora de la eficacia de la protección,
-       Una reducción de las dosis de aplicación de insecticidas del 80 al 90% por hectárea por un tratamiento por parcheo, y más silo que funciona es el trampeo masivo,
-       Una reducción de las pérdidas de insecticida por deriva en el entorno del cultivo (zonas no cultivadas, láminas de aguas y ríos, cultivos colindantes) o por lavado por lluvias, de al menos el 90%,
-       En consecuencia una casi eliminación de los efectos segundarios negativos del empleo de los insecticidas,
-       Una combinación de esos atrayentes de nueva generación con insecticidas sintéticos (para la duración de acción) o con insecticidas naturales (para la producción ecológica),
-       Para determinadas plagas al menos, la posibilidad de emplear el insecticida sin tocar el cultivo (aplicación en la cubierta vegetal, en placas engomadas o en trampas), y por consecuencia una eliminación total del riesgo de residuos en el alimento final.

En esas condiciones, podemos esperar una mejora considerable de las técnicas de aplicación de los insecticidas.
De la misma manera que la confusión sexual es ampliamente empleada en agricultura convencional como en agricultura ecológica, se puede esperar que esas técnicas encontraran rápidamente y a gran escala, su sitio en todas las fincas agrícolas.

Solo nos queda esperar que los investigadores y los químicos progresen rápidamente con esta técnica, aportándole la polivalencia por el aumento del número de insectos-dianas posibles.
Me parece una innovación de enorme alcance para la evolución de la agricultura hacia una producción más respetuosa, y para una producción de alimentos más eficiente y sostenible.


113- Plant protection -7- Surgical control

PESTICIDES: SURGICAL CONTROL


The use of insecticides, synthetic or natural, even if very well applied, always involves negative side effects.
The farmer must protect his crop against, for example, a specific type of aphid. But at the same time, by his aphic spraying, he will eliminate all other present aphids, beetles, lepidoptera and other harmful insects, but also a large number of useful insects (bees, lacewings, ladybugs and other auxiliary insects), and also a great number of insects, neither pests nor auxiliaries, just present, such as mosquitoes or flies.


It's a general spraying, with a product chosen for the targeted problem, but always more or less versatile, thus also acting on non-target insects.

Modern insecticides are not perfect, it would be known, but their side effects have been considerably reduced compared to their elders prior to the years 70-80. Indeed, since that time the legislation, and consequently the search for new molecules, has placed an absolute priority on reducing the direct side effects of pesticides. These include, among other criteria, risks to water, soil, birds, mammals, aquatic fauna and flora, auxiliary insects, but also to health risks for users and consumers.
Nothing is perfect, no doubt, but toxicological and environmental profiles of the current products are, despite their defects, incomparably more favorable than those of the old molecules, most of which are currently banned.
However, the versatility of action of a pesticide remains a serious problem still unresolved. Today, only the techniques of "sexual confusion" or "mass trapping" arrive at an almost perfect specificity, thanks to the use of specific pheromones.


Side effects of insecticides are harmful because reducing the presence of many non-harmful insects reduces the feeding potential of many other animals (rodents including bats, birds, reptiles), and thus biodiversity on the farm.
Reducing biodiversity on the farm reduces predation pressure on insect pests, thus increasing their impact on crops.
In short, it is the snake that bites itself the tail. We spray to avoid damage, but by spraying, we reduce the biodiversity, so the pressure of pests increases and the risks of damage also, forcing to spray more.

This is one of the great arguments of environmentalists, and in this sense they are right. But beware, all this does not prevent that the initial attack, the one that caused the spraying which caused in turn the imbalance, was very real. The farmer then needed to spray, and he probably did it right. The problem lies in the means at his disposal to solve his problem.
It's so true that ecological production must also solve these same problems with insecticides, natural, of course, but not without side effects, with consequences for biodiversity that are often comparable, at least in the short term.

The stupid speeches claiming that "organic can feed the world" or "if we suppress food waste, we will solve hunger in the world", are above all an intellectualization of the concepts, and especially the rejection on others of supposed mistakes.
Yet most of the food waste in poor countries occurs in the fields, due to damage from diseases and insects. And that, in agricultural systems that don't use pesticides.
But that's another debate.


Humanity continues to grow inexorably.
If this is added to the urbanization that is gaining on agricultural land, the effects of soil erosion, which is still too often uncontrolled, and the essential need to master freshwater resources, then the control of food production is undoubtedly one of the major challenges of humanity for the 21st century. And if we speak of mastery of production we speak of reduction of the non-consumable part, thus among others, damage of insects or diseases.
Personally, I have no doubt that in the coming years we will be able to maintain, and probably even increase, agricultural productivity while greatly reducing its negative impact on the environment.
But I don't doubt either that we will continue to need natural AND synthetic pesticides.

And it's now, after this long introduction, that comes the subject of the day, recovered on Twitter https://twitter.com/collemyria/status/900489867108470785


ISCA Technologies' scientific team (https://iscatech.com/), an American company specializing in alternative crop protection technologies (traps, attractants, repellents, etc.) recently presented the results of its research on mosquitoes, so as to minimize the negative effects of mosquito control, in situations where mosquitoes are a real danger by the transmission of many diseases, including dengue, zika, chikungunya or malaria.


"Researchers collected the fragrance of flowers and other plants that produce nectar. Then, they used gas chromatography and electro-triennial detection (GC-EAD) to separate and identify the odorous compounds found there. They exposed mosquito antennas to thousands of these compounds to determine which ones could have a biological effect. They also eliminated perfumes or aromas that could attract bees. Finally, they used a semi-chemical mixture in a matrix containing sugars and proteins to mimic 20 frequent chemical signals that attract mosquitoes by prompting them to feed."


The idea is to achieve a mix of the specific attractant with a modern insecticide. This mixture is applied to specific spots in limited number. The mosquito is irresistibly attracted by the mixture, which eliminates it.
"The mix of chemicals we use to attract mosquitoes is so powerful that they will ignore natural flavors of plants to go to our formulation," says Agenor Mafra-Neto of the research team.

This technique is currently destined for mosquitoes to reduce the incidence of infectious diseases. Moreover, as the article says, "researchers conduct field trials in Tanzania where 93% of the population is in a risk of malaria. In preliminary results, they found that mosquito populations declined by two-thirds in just two weeks in treated communities [...] compared to untreated populations."

This seems to me an extraordinary piece of news.
Extraordinary, of course, for the resolution of diseases transmitted by mosquitoes and for the populations exposed to them.
But extraordinary also insofar as it opens the door to the same work on insect pests for food production. One could then carry out totally targeted treatments, with high efficiency, but extremely reduced negative effects.


This technique is already used in agriculture, for example against the Mediterranean fruit fly (Ceratitis capitata). It is a spot bait treatment. It consists in dispersing small spots of the mixture in the crop which will attract the insect and kill it, with a very low negative impact. It depends on the quality of the bait. If it's powerful enough, the insect turns away from the crop to go on the insecticide spot.

So of course, all this does not necessarily have only qualities. Assuming that in the future we will be able to select specific attractants for all crop pests, we may find ourselves in a situation where secondary insects, now controlled by the versatility of insecticides, appear again with a high incidence, because of the very high selectivity of the technique.
But let's be positive. The experience of sexual confusion, a very specific technique used on a large scale and throughout the world for at least 25 years, had few consequences of this type. It's true that sporadically some "secondary" insects can become damageable but, with some exceptions, the gravity is generally low.


From this type of technique, by similarity to the effects observed for the Mediterranean fruit fly, one can reasonably expect, depending mainly on the effectiveness of the attractant:
- Maintaining or even improving the effectiveness of the protection,
- Reduction of insecticide application rates from 80 to 90% per hectare for spot bait treatment, and more if what works is mass trapping,
- Reduction of insecticide losses by drift to the vicinity of the crop (uncultivated areas, waterbodies and rivers, neighboring crops) or by leaching by rain, by at least 90%,
- Consequently an almost total elimination of the negative side effects of the use of insecticides,
- A combination of these new generation attractants with synthetic insecticides (for duration of action) or natural insecticides (for organic production),
- For some pests at least, the possibility of using the insecticide without affecting directly the crop (application to the cover planting, on sticky patches or in traps), thus a complete elimination of the risk of residues on the final food.

Under these conditions we can expect a considerable improvement in the techniques of application of insecticides and an almost complete elimination of the negative side effects of the use of insecticides.
In the same way that sexual confusion is widely used in both conventional and organic agriculture, it is to be hoped that these techniques will find their place quickly and on a large scale in all farms.

It remains for us to hope that researchers and chemists will make rapid progress in this technique, bringing versatility by increasing the number of possible target insects.
This seems to me to be a major innovation for the evolution of agriculture towards more virtuous production and for more efficient and sustainable food production.

Picture: http://www.maxxum100.com/images2014/slider/2.jpg

jeudi 17 août 2017

112- Quality -5- When organic gets going

QUALITY - WHEN ORGANIC GETS GOING

It was to be expected. The organic begins to run up against the cancer of fresh products: the appearance. I told you about this a few months ago, explaining that this is probably the first criterion of quality, since its influence is direct, both on the purchase gesture and on the purchase price for the consumer, as well as on the price the farmer will receive for his production.

Until now, organic farming has escaped this problem which is generating an impressive amount of food waste. The classification of organic products does not follow the same requirements as conventional products.


In organic, rubbing damages, a large part of deformations, even heterogeneities of caliber in the same batch are tolerated. There is no first and second choice in organic. Normalization has not yet stuck its nose there.

This difference has long been a source of tension between organic and conventional growers, since most of these aspect defects have nothing to do with the method of production. They can be due to wind, hail, cold, pollination problems, bird strikes, and a host of other causes that can't be chemically controlled.
In short, this difference in criterion is purely political, intended to favor organic farming compared to conventional agriculture.

Historically, the difference in productivity between organic and conventional, evident in most crops, although not systematic, was largely offset by these differences in commercial criteria, allowing the organic to obtain a comparable quantity sold per hectare, thanks to a lower percentage of waste.

However, this commonly accepted rule, although without any justification in terms of taste quality, is beginning to lose its lustre. The year 2017 is a black year for many productions, mainly for serious commercial problems, great difficulties to sell, and generally very low selling prices, often lower for the farmer to his costs of production.

And what happens when the market is in this situation?
It is becoming more and more demanding on quality.
And now organic agriculture is beginning to face one of the main difficulties of conventional agriculture.
(Article recently published in the digital version of a well-known French generalist journal).


So, look at the case of these small organic farmers, despairing of a situation, altogether quite habitual, but to which they are not prepared:
 "A couple of farmers are preparing to let nearly three tons of zucchini rot, due to consumer demands.

Would a stain on a zucchini prevent you from buying it? This is in any case the reason for the mess of a large part of the production of a couple of organic farmers. Due to slight defects on their vegetables, Caroline and Cyril Roux are forced to watch their hard work rotting, due to consumer demands. "

Yes, I understand their state of mind, it is hard to accept.
Do you know, for example, that when I prepare my harvest forecasts, several months or weeks before I start, for the orchards for which I have responsibility, I introduce a value of 15% waste?
Yes, 15% of fruits not marketed, thrown in the trash mainly because of aspect defects.
And still, 15% is not too bad. This year, because of the difficult trading conditions, this percentage has risen to 20%, and last year, exceptionally difficult climatic year, we have almost reached 25%.

Every week during the harvest, dozens of tons of peaches and nectarines await trucks for industrial uses, a modern and profitable form (except for the farmer) to avoid simple destruction. They will be processed into juice, puree or concentrate. The only other option is the garbage. These fruits do not correspond to the commercial standard, mainly for aesthetic reasons (epidermis defects).

In my precocious, short cycle conditions, with specific varieties, which are generally not very productive, but adapted to the local climate, this means that for my peach or nectarine production, I know before starting that about 4,000 kilos of fruit per hectare will be trashed each year, and if I come across a tough year for any reason, that figure can exceed 6,000 kilos.
As these farmers say,
"These little green spots on zucchini were caused by the high temperatures of June. However, they don't alter the taste or quality of the vegetables. "Many want perfect organic" »

This is an inevitable evolution of the organic. This is one of the consequences of its success, its popularization.
More organic production, it's also the access to the organic of a wider, unprepared, uninformed public, who buys organic just because he thinks it's better without really thinking about the scope of this change.
As besides, it's a constantly growing market, it's a huge source of wealth for many people (see for example Biocoop or Kokopelli, unscrupulous businesses, fully exploiting a juicy vein), all means are allowed to attract new consumers, and disinformation is a great way to get there.
Many consumers are converting to organic, frightened by the nonsense that are told to them or by health scandals, for which there are only highlights on what interests ...
Who knows, for example, that among the batches of eggs contaminated with fipronil (a current food scandal in Europe), there are also batches of eggs sold as organic? This example comes from Belgium. http://www.lavenir.net/cnt/dmf20170810_01039399/j-ai-consomme-quatre-boites-d-oeufs-contamines-au-fipronil-verifiez-aussi-les-codes-hollandais.


The big capitalists of organic are succeeding their bet: people are worried about the quality of their diet. For the planet, too, of course. But it's above all an individual gesture.
And people who convert to the consumption of organic products directly transpose their habits and requirements of consumers of standardized conventional products, on organic products.

The circle is going to complete. Consumers will force organic production to increase quality criteria, at least in terms of appearance.
An ever-increasing share of organic production is sold in supermarkets, without supervision or advice, and consumers buy at sight, so at appearance.
And what makes one of the main attractions of organic farming, from the farmer's point of view, the economic margin per hectare, is melting away.
Because an organic grower produces less, but sells a greater part of his production, and at a better average price ... so far.

It's changing.

Will this problem only be a bump in the organic road, the (too) rapid and (relatively) out-of-control development of this mode of production? It is possible, in the short term.
But don't doubt it, sooner or later, we will get there.


And what will happen when we get there?
What I explained to you a few months ago about the appearance: an increasingly important part of organic phytosanitary interventions will have a cosmetic objective.
Products will be organic, of course, but they will have much greater side effects.
For when a farmer knows that at least 15% of his harvest will be unsaleable, he does everything in his power to control everything he can control, in order to limit aspect defects to the maximum of his possibilities, therefore attacks of insects, bacteria, fungi (light damages are theoretically accepted in organic, but not in conventional).
So he will use an increasing amount of insecticides and fungicides, organic but not free of undesired side-effects.

And the respect for the environment, in all this?
It's a wish, a willingness, or a requirement of people who have the means to demand it, or the ignorance that does not allow them to know that these small defects of epidermis don't affect the quality of the most of the products, neither organic nor conventional.
And these same people, who "want perfect organic", are also often the same who are scandalized by food waste, or by negative effects of agriculture on the environment.
Because these requirements inevitably lead the farmer to implement agronomically unnecessary but economically indispensable practices.

Individual logic is often incompatible with community logic.
How to resolve this?
Probably by undistorted information, without ideology or commercial undertones, and by the education of the consumer.
The farmer can do some things, and in fact, blogs, objective (non-sensational) agricultural information programs and open days on the farm are multiplying in Western countries.


But the substantive work is not within the reach of the farmer, it should rather be the role of civil society, and therefore of public administration.

A man can dream, can't he?
In France, the "General States of Food" are currently held, a major consultation at the national level, concerning all stakeholders in the sector. This is an election promise of new President Macron.
It could give birth to a mouse, or put up so many brakes and constraints that farmers would become landscape gardeners.
However, involved ministers agreed that "to improve agricultural, environmental and social practices of producers, they must first be adequately remunerated, in order to encourage investment”. http://campagnesetenvironnement.fr/etats-generaux-de-lalimentation-entre-enjeux-alimentaires-agricoles-et-environnementaux/

It should be said that in France, one of the G8 countries (one of the most modern and richest countries in the world), one farmer out of two earned less than 350 € per month (around $ 400) in 2016. This sum does not say anything if it is not related to the SMIC (interprofessional minimum wage) which was in 2016 of 1143 € per month, all expenses deducted. In other words, one farmer out of two earns three times less than his own employees, or that what the national authorities consider today as the minimum to live decently in France!

And you would these people to be preoccupied with things that are quite abstract after all, when they struggle every day to make their businesses survive and to offer their families acceptable living and education conditions?

Some found in organic farming a dignified and elegant escape, economically interesting, and intellectually and socially rewarding.

There could be some disappointments ...

Picture: http://thethreewisemonkeys.com/wp-content/uploads/2015/07/or1-1366x800.jpg